L’hebdomadaire français avait publié fin août 2020, un récit présentant Danièle Obono en esclave. Presque un an plus tard, Valeurs actuelle est jugé pour sa publication. Retour sur le procès qui se déroulera le mercredi 23 juin prochain.
Cette publication avait déclenché une vague d’indignation à sa sortie. Toutes les classes politiques confondues ont condamnés le magazine, rapporte l’AFP. L’affaire a été emmenée en justice, et VA sera jugé demain par le tribunal correctionnel de Paris.
VA se défend d’être raciste
Le magazine d’opinion ultra-conservateur, affirme qu’il ne s’agissait que d’un « exercice de politique fiction ». En effet, sur twitter il décrit qu’il s’agissait d’ « une fiction mettant en scène les horreurs de l’esclavage, organisé par des Africains au XVIIIe siècle ». Son directeur adjoint, Tugdual Denis, avoue comprendre que « la charge symbolique soit extrêmement violente dans cette image, et que Danièle Obono soit choquée» rapporte-t-il sur BFMTV. Ce même homme avoue également s’être « excusé auprès d’elle à titre personnel ». Néanmoins, ses « explications » et les excuses de VA ne sont pas suffisantes pour pardonner la publication raciste.
Le directeur de publication, Erik Monjalous, son directeur de rédaction, Lejeune, et l’auteur de l’article doivent comparaître pour les dessins. Sur ces dessins on distingue Mme Obono avec un collier de fer autour du cou.
Monjalous est jugé pour « injure publique à caractère raciste » et les deux autres personnes de la rédaction sont jugés pour complicité.
Ils soutiennent Danièle Obono
La femme politique franco-gabonaise a la soutien des associations « SOS Racisme, la Ligue des droits de l’homme (LDH) et Mémoires et partages » rapporte l’AFP. De plus, elle dispose du support du chef de l’Etat et de son premier ministre Jean Castex. Ce dernier dénonce une « publication révoltante ».
Un rassemblement de soutien est également prévu devant le palais de justice de Paris, à midi.