Le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian et le secrétaire d’État chargé de la Réforme de l’État et de la Simplification Jean-Vincent Placé se sont mis d’accord : ils ont désigné, ce dimanche, Manuel Valls comme le candidat légitime à la présidentielle de 2017, si le président François Hollande ne se présente pas.
C’est aujourd’hui dimanche, invité du « Grand Rendez-vous Europe 1 – Les Echos – i-Télé », que M. Le Drian a déclaré : « Si d’aventure le président de la République estimait ne pas devoir se présenter, alors à mon avis, Manuel Valls serait naturellement (…) évidemment à ce moment-là, je pense, le mieux placé pour assurer cette fonction. »
Jean-Yves Le Drian, président du conseil régional de Bretagne, lors de la clôture des Étés TIC à Rennes le 1er juillet 2011.
Un soutien officiel du ministre de la Défense au Premier ministre ; mais il a cependant aussi souligné qu’il respecterait le choix du président et le soutiendrait s’il se représentait. « Je respecte complètement le délai que souhaite avoir le président de la République et je respecterai son choix. » « Si le président de la République estime qu’il doit être candidat, je le soutiendrai. »
Valls, candidat : « Le mieux placé » : Une même expression utilisée par Jean-Vincent Placé, qui se range lui aussi sagement derrière le Premier ministre en vue de 2017. Au micro de Sud Radio ce dimanche, il a déclaré :
« Si le président n’est pas candidat, je soutiendrai @manuelvalls » @JVPlace #BrunchPolitique @Louis_Morin
— Sud Radio (@sudradio) 6 novembre 2016
Le secrétaire d’Etat semble avoir ainsi choisi son candidat, derrière lequel il s’aligne systématiquement. C’est le cas pour la présidentielle, mais aussi pour des sujets les plus délicats comme celui de Notre-Dame-des-Landes, où ce dernier, on le rappelle, s’oppose normalement au gouvernement.
#NDDL « J’ai vocation à soutenir les décisions du premier ministre » @JVPlace #BrunchPolitique @Louis_Morin
— Sud Radio (@sudradio) 6 novembre 2016
Valls : trop d’honneur pour court-circuiter Hollande
Cependant, les deux hommes ne mettent pas la charrue avant les bœufs, et décrivent le Premier ministre comme quelqu’un d’intègre, qui ne trahira pas le président si ce dernier souhaite se présenter. Prisonnier de sa position de bras droit, le Premier ministre s’interdira-t-il toute ambition politique personnelle ?
Jean-Vincent Placé, nouveau soutien inconditionnel de Manuel Valls, en avril 2012.
Cependant, Manuel Valls reste en légère hausse de 2 points dans les sondages et profite malgré lui du désaveu persistant de François Hollande, qui baisse d’un point. Désormais, selon un sondage YouGov publié vendredi, seuls 13 % des Français souhaitent qu’il soit candidat pour un second mandat.
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Mais si le président décidait de ne pas de présenter, Emmanuel Macron resterait bien en tête des sondages, avec 23% d’opinion favorable le désignant comme le candidat de la gauche modérée contre 12% pour Manuel Valls.