Xavier Huillard a annoncé aujourd’hui que Vinci ne répondrait pas à l’appel d’offre lancé par Trump pour la construction du mur à la frontière du Mexique. Le projet est évalué entre 8 et 43 milliards de dollars.
Le PDG du groupe de travaux publics s’est exprimé aujourd’hui sur BFM Business.
« Nous préférons ne pas toucher à ce mur »
« Il faut que je prenne en compte la réalité de mon entreprise, ma culture, ma manière de faire et la sensibilité, non pas seulement de mes collaborateurs américains, mais au niveau mondial. Pour ces raisons-là, nous préférons plutôt ne pas toucher à ce mur. (…) Parce qu’à un moment, il y a des projets qui sont trop exposés, qui représentent plus qu’un simple mur, qu’une infrastructure ou un bâtiment de génie civil » a expliqué le PDG avant de préciser que ce n’était, en aucun cas, un jugement de valeur à l’égard des Etats-Unis.
Le géant français ne veux pas « choquer » ses salariés.
Lafarge Holcim prêt à participer
Les spéculations vont bon train depuis l’annonce de l’appel à projet, il y a deux semaines.
Martin Bouygues, interrogé à ce sujet en février, avait répondu ne pas vouloir impliquer Bouygues dans la construction. Son entreprise n’aurait « pas de compétence particulière » sur la structure métallique de l’ouvrage.
Eric Olsen, PDG du groupe franco-suisse Lafarge Holcim, s’est, quant à lui, dit prêt à vendre son ciment pour l’édification du mur. Une déclaration à laquelle François Hollande avait réagi, appelant le groupe ainsi que les entreprises françaises à « la prudence ».
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