Six salariés d’Air France ont été interpellés ce lundi matin à leur domicile, une semaine après les violences commises lors du CCE. Ces violences étaient survenues après l’annonce par la direction d’un plan de restructuration prévoyant 2 900 suppressions de postes.
C’était il y a une semaine. Les images du DRH d’Air France Xavier Broseta, chemise arrachée, escaladant une grille pour échapper à la violence de quelques salariés, ont fait le tour du pays. L’événement en disait long sur le climat délétère qui régnait entre les salariés d’Air France et leur direction, après l’annonce d’un plan de restructuration prévoyant 2 900 suppressions de postes.
Une semaine plus tard, 6 hommes ont été interpellés à leur domicile au petit matin, selon une information du parquet de Bobigny. Europe 1 a révélé qu’il s’agissait de syndicalistes qui travaillaient au sol pour la branche cargo Air France.
Selon une source policière, ces interpellations ont été décidées « sur la base de témoignages et de la vidéo-surveillance. » Les salariés concernés risquent des sanctions disciplinaires (licenciement pour faute lourde) et des poursuites pénales.
La CGT dénonce « une volonté de faire peur »
Le directeur du comité général du comité central d’entreprise, Didier Fauverte, a confirmé que 5 des 6 salariés interpellés ce matin étaient membres de la CGT. « Ca ne va pas améliorer les choses, a-t-il déclaré. Je pense qu’il y aura d’autres salariés appartenant à d’autres syndicats qui seront mis en cause. Tout ça va continuer à faire bouillir la cocotte. »
Didier Fauverte a également réagi sur les interpellations à l’aube des 6 salariés et a utilisé les termes de « tentative d’intimidation » et de « volonté de faire peur pour essayer de museler un peu tout le monde. » Un rassemblement de soutien aux salariés interpellés est prévu ce lundi après-midi à l’aéroport Charles de Gaulle de Roissy-en-France.