En 2014, la France accueillait la reine Elisabeth II à Paris pour une visite d’État. Ce mercredi, le nouveau roi du Royaume-Uni arrive sur le sol français. Pour cette venue particulière, un certains protocole de sécurité se met alors en place.
Depuis plusieurs mois, les autorités françaises et britanniques préparent la venue de Charles III et de son épouse Camilla. Il se présentera sur le sol français en tant que roi pour la première fois ce mercredi. Cette visite d’État met en place un protocole de sécurité important.
Une venue sous haute surveillance
Très médiatisée, la visite d’État de Charles III requiert donc un protocole de sécurité important. Avec la pression d’un retentissement international, si un incident devait se produire, cela serait contraignant. Le ministère de l’Intérieur et le service de la protection (SDLP) ont reçu la lettre de mission pour assurer la sécurité de Charles III et de Camilla. Les effectifs de sécurité monteront à 8 000 le nombre de policiers et gendarmes mobilisés, selon l’AFP. Ils seront 10 000 jeudi, puis 12 000 vendredi et 30 000 samedi, qui sera une journée « crash-test » à quelques mois des JO de Paris. « La journée la plus compliquée pour nous sera samedi », affirme une source policière. Elle souligne aussi que sur l’ensemble de la journée, il y aura « entre 130 et 135 unités de forces mobiles ». Seront mobilisés, UFM, escadrons de gendarmerie et CRS.
En plus d’une sécurité française, une division de la police de Londres accompagnera le couple royal. Cette division spéciale est la Royalty and Specialist Protection ou SO14, qui se charge de la protection de la famille royale. Chaque membre royal dispose au minimum d’un garde du corps, en tenue civil et équipé d’une arme de poing. « Naturellement, le roi Charles III et la reine consort bénéficient d’un « package » sécuritaire qui se compose notamment d’agents de protection, d’équipes de tireurs d’élite, de motards ou encore de chiens renifleurs », explique Simon Morgan, un ancien officier de la protection royale des Windsor, dans une interview à Point de vue.
Toutes les personnes qui vont rencontrer le couple royal sont minutieusement examinées, explique Le Parisien. Il faut éviter des profils avec des antécédents judiciaires, des croyances fanatiques ou des maladies mentales.
Charles III et la reine Camilla seront reçus par Emmanuel Macron et Brigitte Macron à l’Arc de Triomphe. Ensemble, ils ravivront la flamme du soldat inconnu. La descente en voiture des Champs-Élysées qui suit permettra à la foule de voir de plus près le monarque britannique. Cependant, il faudra redoubler de vigilance car cela facilitera des actes malveillants contre sa personne. Le souverain et sa femme dîneront également au château de Versailles et se rendront en train à Bordeaux.
Pourquoi un tel dispositif ?
« Nous abordons une semaine particulièrement intense sur le plan de l’ordre public qui mobilisera l’ensemble des ressources disponibles en unité de forces mobiles (CRS et gendarmes mobiles) et impose l’octroi de renforts pour les services habituels de voie publique », prévient le ministère de l’Intérieur, dans un document auquel Le Parisien a eu accès.
Pour la visite d’État de Charles III, les événements sont nombreux cette semaine, d’où ce protocole de sécurité. Ce soir, le PSG rencontre à domicile le Borussia Dortmund pour le début des phases de poule de la Ligue des champions. Dimanche, l’Olympique de Marseille foulera la pelouse du Parc des Princes pour la sixième journée de Ligue 1. Toujours à Paris, une manifestation contre les violences policières et la Techno Parade doivent se tenir ce samedi 23 septembre.
De plus, les forces de l’ordre veulent éviter un nouvel accident. En octobre 1981, lors d’une visite en Nouvelle-Zélande, un tir vise la reine Elisabeth II, alors qu’elle sortait de sa voiture. Les officiers de police du SO14 sont intervenus et arrêtent l’auteur qui a manqué sa cible. Charles, lorsqu’il était prince de Galles, a aussi été victime d’une tentative d’assassinat en 1994 en Australie. L’auteur des faits, un étudiant en anthropologie, tire deux coups à blanc avec un pistolet de départ avant d’être plaqué au sol par le chef de la sécurité.