Tout Pour Réussir, dix minutes d’interview avec Saad Merzak, chaque mardi. Un retour sur la carrière d’une personnalité du monde médiatique, artistique ou économique, et les raisons de leur succès. Aujourd’hui Saad reçoit l’acteur Yaniss Lespert, qui sera à l’affiche du film Un profil pour deux le 12 avril prochain au cinéma.
Saad Merzak : C’est votre premier grand film, comment vous sentez-vous à une semaine de la sortie ?
Yaniss Lespert : On est un peu nerveux, on va pas le cacher mais ravis parce qu’on a passé deux mois de tournage qui étaient vraiment merveilleux. On s’est vraiment marrés, on a cette chance-là et ce privilège de tourner avec monsieur Pierre Richard. J’ai dit que je tournais avec lui, tout le monde était ravi, tout le monde est impatient de le retrouver et ça s’est encore mieux passé que ce que je pouvais imaginer. A quelques jours de la sortie, on est un peu stressés, on est encore dans une bonne dynamique parce qu’on a des retours de salles, on va voir les gens et le film fonctionne bien en salles. Les gens se marrent, passent un bon moment.
Il y a une salle la dernière fois où l’in entendait même plus les dialogues pendant 5 minutes non-stop, les gens étaient morts de rire, ravis. Et puis c’est un film qui fait du bien à la sortie de la salle, c’est un moment de partage qui va toucher toutes les générations : le jeune qui n’a pas appris à ses parents à utiliser une boîte mail ou à utiliser la box et à galérer au téléphone et à répondre aux mêmes questions cinquante fois et les seniors aussi qui se retrouvent démunis face à ces outils-là.
SM : Comment avez-vous décroché le rôle ?
YL : J’ai eu un rendez-vous avec Stéphane, qui voulait me rencontrer grâce à sa fille qui aimait bien la série Fais pas ci, Fais pas ça et on s’est rencontrés dans un café tout bêtement puis il m’a donné son scénario. On a parlé pendant deux heures. Dès la première lecture, j’ai pris un plaisir à lire parce que c’était des choses vraisemblables, ça partait pas dans tous les sens. On s’attache aux personnages et quand on rit dans sa tête, c’est plutôt bon signe. Après, de savoir que je faisais le film, j’ai été plus que ravi.
SM : Dans le film, on le rappelle, vous jouez le rôle d’Alex qui donne des cours d’informatique au grand-père d’une nana que vous avez rencontré à la sortie d’une soirée. Et ce qu’il se passe, c’est qu’il va aller sur un site de rencontres. Il va tchater avec une fille, sauf qu’il va utiliser votre photo de profil et il va essayer de vous convaincre pour aller la draguer à sa place… Est-ce que c’est une situation que vous auriez pu faire dans la vraie vie ?
YL : C’est une situation qui m’est arrivée…non je déconne. Cette situation c’est pour dire qu’on est tous influencés, on a tous eu un texto un jour, on en parle à son pote Tiens qu’est-ce que tu crois qu’elle veut dire ? Qu’est-ce que tu lui répondrais ? Au final c’est la même chose, aucun homme n’est parfait, même à deux on n’est pas parfait, on a besoin de regrouper nos forces donc unissons-nous les mecs.
SM : Vous êtes aussi le frère de Jalil Lespert que le public français connaît aussi. Est-ce qu’il vous a donné des conseils pendant le tournage ou la préparation du film ?
YL : Il m’a dit éclate-toi. C’est le meilleur des conseils, j’imagine. Savoure chaque moment, éclates-toi, prends du plaisir !
SM : A-t-il pu voir le film ?
YL : Ouais il l’a vu. Il s’est bien marré dans la salle et puis il a un bon rire bien fort donc c’est parfait. C’est un bon spectateur !
SM : On parlait de Fais pas ci, Fais pas ça, la sitcom s’est arrêtée après 9 ans. Quel bilan faites-vous de ces neuf années ? Pas trop déçu que la série s’arrête ?
YL : Déçu non, un peu nostalgique forcément parce que c’est 10 ans d’une vie. 10 ans où c’était même pas du boulot, on s’est marrés du début à la fin et puis surtout ça m’a appris beaucoup de choses sur le métier, sur la comédie. J’ai eu la chance d’avoir de super partenaires donc des merveilleux souvenirs c’est sûr mais pas déçu non. Puis ça a permis de réunir une chose : Fais pas ci, Fais pas ça c’était un programme très populaire, qui l’est toujours d’ailleurs, sur des gens qui regardent encore ou même qui revoient encore des épisodes.
Ce qui est fort, c’est que ça touche tous les âges, du plus jeune au plus vieux, on retrouve tous quelqu’un de sa famille et c’est aussi qu’on retrouve dans ce film-là. On va tous retrouver un grand-père, une mère, une de nos nanas qu’on a eu, un mec ou machin, des situations et du coup ça touche tout le monde, les vieux, les très vieux.
SM : Vous jouez souvent dans des projets populaires, à la différence de votre frère d’ailleurs. Maintenant que la série est terminée, vous allez vous consacrer uniquement au cinéma ou vous êtes ouvert à tout ?
YL : Ouais on a chacun notre créneau. Non je suis ouvert à toutes les propositions, après ce qui est fondamental c’est le scénario. Il faut que le scénario soit bien. Après que ce soit ciné, télé… Je viens de la TV, je vais pas cracher dessus ! Et puis il y a eu une telle évolution des séries, aujourd’hui certaines sont des grands films de 12h, et quand je dis grand c’est pas au niveau du temps. Donc tant que le scénario est bon et que ce soit de la comédie, du drame, thriller, tout est bon dans cet art-là et je suis ouvert à tout !
SM : Dernière question : quels sont vos projets pour le reste de l’année ?
YL : Il y a la sortie d’un film cet hiver, un premier long-métrage d’un réalisateur nommé Jean-Emmanuel Godard qui s’appelle Big House, qu’on a tourné avec Gérard Depardieu entre autres. C’est une histoire qui se passe à New-York, on est plus du tout dans une comédie. Ça sortira cet hiver, fin 2017.