La situation s’enflamme au Yemen où les manifestations continuent dans la capitale. Les manifestants demandent le départ du gouvernement alors que les négociations ont échouées
Un pays sous fortes tensions
La capitale du Yemen, Sanaa se trouve aujourd’hui dans une situation délicate. Les manifestants chiites, sont présents dans les faubourgs de la capitale où ils se sont installés au Nord, Sud et Ouest. Ils ont également prit le soin de fortifier leurs positions, armes en mains et prenant leurs précautions quant à une intervention des forces du gouvernement. Des manifestations des populations sunnites (qui sont majoritaires dans la pays) ont également manifestées dans le centre ville en soutien au régime. Le président Abd Rabbo Mansour Had, a appelé les forces de sécurité à être opérationnelles et des chars d’assaut ont notamment été déployés. Le pays de plus de 24 millions d’habitants a depuis le début des années 90 été sujet a de nombreuses rébellion et est particulièrement touché par Al-Qaïda.
Le gouvernement veut dialoguer
Le chef d’Etat n’a pas encore utilisé la voie musclée. Il propose au chef de la rébellion,Abdel Malek al-Houthi, de rejoindre le gouvernement d’union nationale. De cette manière, les tensions s’apaiseraient et au vue de la situation, le gouvernement serait (partiellement) gagnant. La réponse ne s’est pas fait attendre et le leader a annoncé que les propositions faites par le pouvoir n’étaient pas suffisantes. Il a donc appelé à maintenir les manifestations de manière pacifique pour le moment. Le porte parole du Président Yéménite a déclaré que la rébellion a «rejeté toutes les propositions que nous leur avons présentées (…) il semble qu’ils aient des intentions guerrières». Le pays le plus pauvre de la péninsule Arabique semble donc s’enfoncer progressivement dans une crise où on voit apparaitre un scénario classique de conflits entre chiites et sunnites. Ce genre de scénarios se propage dans tout le Moyen Orient ces dernières années et met la plupart des pays à feu et à sang.