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10 Palmes d’Or mythiques au Festival de Cannes

Ce samedi, la Palme d’Or 2022 sera décernée au meilleur film. Avant la cérémonie, retour sur 10 Palmes d’Or qui ont marqué l’histoire du cinéma.

Parasite, Bong Joon Ho, 2019

Le sans-faute. Palme d’Or, Oscars… Parasite a tout raflé. Premier film non-anglophone à remporter le trophée suprême hollywoodien, le chef d’œuvre de Bong Joon Ho est un mélange de plusieurs genres. Satire sur la société de classe à Séoul, comédie sur l’avarice, drame familial ou thriller, tout ceci peut qualifier le film. La qualité des acteurs et des dialogues permet de s’attacher à chaque membre des deux familles. Bref, un chef d’œuvre total et peut-être la Palme la moins contestable de l’histoire du festival.

Taxi Driver, Martin Scorsese, 1976

Taxi Driver doit une grande partie de son succès à l’ambiance créée par son réalisateur. La nuit assommante, New-York des années 1970 et sa saleté, le contexte historique d’après Vietnam. Travis Bickle, interprété par Robert De Niro, vit déplorablement. Chauffeur de taxi la nuit, il arpente les salles de cinéma à la recherche de films pornographiques. Il veut sauver une jeune prostituée jouée par Jodie Foster. La complicité des 2 acteurs est à couper le souffle. Le film, rencontre de réflexions existentielles et du polar noir, est l’un des nombreux chefs d’œuvre de Martin Scorsese.

Apocalypse Now, Francis Ford Coppola, 1979

Sur cette édition, c’est la romancière Françoise Sagan qui préside le jury. Le festival 1979 est hors norme. Coppola arrive en sachant que la visibilité de l’évènement est en partie due à son film. Il joue de cette popularité. Il se loge dans un yatch de 45 mètres, prend des suites au Carlton pour son entourage… Pour autant, même si le directeur cède tout, la présidente du jury ne lâche rien. Pour elle, c’est Le Tambour, de Volker Schlöndorff, qui doit emporter le prix. Finalement, les 2 films seront récompensés. La Palme reste néanmoins méritée pour Apocalypse Now. Le film, sur la guerre au Vietnam, est mythique pour ses conditions de tournage et qui n’a toujours pas d’équivalents.

Pupl Fiction, Quentin Tarantino, 1994

Un classique. Tout est réussi. Le scénario est tout le temps surprenant. La réalisation est minutieuse. Les personnages sont charismatiques et les acteurs sont exceptionnels. Suivant une narration non linéaire, les histoires des protagonistes s’entremêlent parfaitement. L’American Film Institute le classe 94ème dans le classement des meilleurs films américains. Symbole du chef d’œuvre de Tarantino, le film remporte l’Oscar du meilleur scénario en 1995.

Barton Fink, Joel et Ethan Coen, 1991

La Palme d’Or 1991 est incontestable. Le thriller psychologique et dramatique rafle le prix ultime, l’interprétation masculine avec John Turturro et la meilleure mise en scène. Le scénario est prenant. Le dramaturge Barton Fink est commandé d’un film sur le catch. Incapable d’avancer, il contacte le romancier William Mayhew. Il apprend alors que c’est sa secrétaire Aydrey Taylor qui écrit tout. Il lui demande de l’aide et la jeune femme le rejoins à son hôtel. Le lendemain, il découvre son corps affreusement mutilé à ses côtés. Tueur en série, meurtres et enquête, tout ceci tient en haleine le spectateur pour un film grandiose et qui aura marqué l’histoire du festival de Cannes.

Paris, Texas, Win Wanders, 1984

Le drame germano-franco-britannico-américain est incontestablement Palme d’Or 1984. Il est choisi à l’unanimité par le jury. Symbole d’importance, il est le film préféré du guitariste légendaire Kurt Cobain. L’histoire est simple : un homme réapparait dans le désert texan. Il retrouve son petit frère après 4 ans, mais ne donne pas d’explication sur sa disparition. Il ne mange plus et ne dort pas. Peu à peu, il retrouve sa vie. Ce drame est prenant et la qualité de réalisation permet de s’identifier et de s’attacher aux personnages.

La Dolce Vita, Frederico Fellini, 1960

Scandale gagnant. Même si le film est accueilli par des huées, La Dolce Vita remporte la Palme d’Or. Construit en forme d’épisodes, le film suit l’histoire de Marcello Rubini, un journaliste people, qui cherche l’amour et le bonheur pendant une semaine à Rome. Drague, soirées mondaines, ce journaliste fiancé navigue entre son amour et ses amantes. Enigmatique et attachant, ce film « scènes de vie » ne vous laissera pas indifférent.

Amour, Michael Haneke, 2012

Palme d’Or 2012, nommé dans 5 catégories aux Oscars, récompensé dans la catégorie meilleur film étranger, Amour est une réussite. L’histoire d’amour entre Georges et Anne, couple octogénaire, face à la dégradation de la santé d’Anne touche notre sensibilité. En effet, la protagoniste est victime d’une petite attaque cérébrale et devient hémiplégique. Le talent des acteurs, Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva, nous plonge dans l’ambiance et le film est considéré comme un chef d’œuvre par le monde du cinéma.

Winter Sleep, Nuri Bilge Ceylan, 2014

Film turc, Winter Sleep peint à la perfection les tourments des personnages, la solitude, les remords et les doutes. Plusieurs journaux sont conquis, et même si la Palme d’Or est au départ une surprise, elle n’est que la suite logique pour son réalisateur, déjà vainqueur d’un prix de mise en scène et d’un prix du jury. Le scénario est très simple. Aydin, comédien à la retraite, dirige un hôtel en Anatolie centrale. Il n’aime plus son épouse. Il veut partir mais la neige l’en empêche et il ne peut s’éloigner de son amour terminé. Drame sentimentale touchant et attachant.

Quand passent les cigognes, Mikhail Kalatozov, 1958

Symbole de l’assouplissement du régime soviétique sous Nikita Khrouchtchev, ce film a marqué l’histoire du cinéma, en pleine guerre froide. Le film se déroule pourtant pendant la seconde guerre mondiale. Veronika attend le retour de son fiancé Boris. Le cousin de son mari, Boris, lui propose des avances et elle finit par craquer. Elle s’implique alors dans le conflit en aidant et en réconfortant des soldats blessés et rapatriés. Connu pour ses prouesses techniques, Quand passent les cigognes est le premier à dévoiler de somptueux mouvements d’appareils. Le grand plan séquence de 40 secondes, exceptionnel pour l’époque, comporte 4 manières différentes de filmer. Tout d’abord, caméra épaule. Celle-ci est ensuite suspendue à l’aide d’un electro-aimant pour un travelling sur câble. Enfin, un autre caméraman récupère l’appareil et l’accroche à une grue, pour un plan très large. Formidable.

A lire aussi : Quels sont les 5 derniers films à avoir reçu la Palme d’Or à Cannes ?

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