Treize départements français ont décidé de tenter l’expérience du « revenu de base« . Ce revenu est attribué sans démarche et s’adresse aux personnes qui ne peuvent pas ou qui n’osent pas bénéficier des aides sociales. Un célibataire sans enfant pourrait bénéficier de 530€.
Beaucoup de personnes, qui pourraient bénéficier du « revenu de base« , n’osent pas le réclamer. Ce revenu, 13 départements ont décidé, après s’être réunis près de Bordeaux hier, de l’expérimenter. Cela concerne l’Ardèche, l’Ariège, l’Aude, la Dordogne, le Gers, la Gironde, la Haute-Garonne, l’Ile-et-Vilaine, les Landes, le Lot-et-Garonne, la Meurthe-et-Moselle, la Nièvre et la Seine-Saint-Denis. « Le revenu de base est une réponse à des personnes dont le parcours de vie ou le parcours professionnel est chaotique« , a résumé Jean-Luc Gleize, président socialiste du conseil départemental de la Gironde, à l’origine de cette démarche expérimentale.
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Des aides très peu demandées
Pour pouvoir bénéficier de ce revenu de base, il faut être soumis à des conditions de ressources. Le but de cette démarche est d’inciter plus de personnes à venir demander des aides. Le Gers avait, par exemple, proposé un RSA ponctuel aux agriculteurs lors des crises aviaires de 2015 et 2016. Malheureusement, cette initiative n’avait été acceptée que par très peu de gersois. « Il y a un blocage culturel pour aller demander des allocations« , a constaté le président PS du Gers, Philippe Martin.
Une initiative avantageuse
Le « revenu de base » possède d’autres avantages. En effet, cela va simplifier le système et l’instantanéité des aides puisque le RSA fusionne avec la prime d’activité. Cela supprimerait donc le décalage entre la déclaration des ressources et le versement de l’allocation. Un célibataire sans enfant pourrait donc, avec cela, bénéficier de 530€, d’après l’IPP.
Une expérimentation coûteuse
D’après les paramètres retenus, cette expérimentation coûterait entre 2,8 et 7,5 millions d’euros par an à chaque département. Si le revenu de base était généralisé à toute la France, le surcoût s’élèverait à plusieurs milliards d’euros.