En Mer Noire, proche du port de Midia en Roumanie, un bateau transportant près de 14 000 moutons a chaviré. Les 21 membres d’équipage sont indemnes et revenus à terre, cela s’annonce bien plus compliqué pour les animaux.
Gendarmes, sauveteurs et plongeurs sont sur le qui-vive pour sauver les moutons de ce cargo de 84 mètres de long. Après avoir sauvé les moutons hors du navire, dans l’eau glaciale de la Mère Noire, l’équipe de sauvetage s’attelle à remorquer le bateau jusqu’aux quais. « Nous espérons que les moutons se trouvant dans la cale sont toujours en vie » a indiqué Maria Stoica, porte parole de l’ISU de Constanta.
En effet le cargo s’étant étalé sur le flanc, les 14 600 moutons se retrouvent les uns sur les autres, entassés. Le bateau à destination de l’Arabie Saoudite a chaviré peu après avoir quitté le port de Midia, pour des raisons qui restent à déterminer selon la porte parole. « Nous sommes choqués par ce désastre et demandons une enquête urgente et des sanctions contre les coupables » indique l’association des éleveurs d’ovins (ACEBOP). Elle ajoute également : « Si nous ne sommes pas capables de protéger le bétail durant le transport sur de longues distances nous devrions interdire carrément ce type de transport ».
La Roumanie est devenu le troisième pays d’Europe en terme d’élevage d’ovins. Le pays est parmi les premiers exportateurs vers les pays arabes. La Roumanie a exporté près de 2 millions de moutons en 2 ans. Les principales destinations sont la Jordanie, la Libye et le Liban.
De sanctions à venir pour la Roumanie
L’association des éleveurs d’ovins a rappelé avoir demandé des amendements législatifs qui obligent les transporteurs à améliorer les conditions à bord des navires transportant du bétail. Car dans la plupart des cas, les navire sont totalement surchargés, à l’image de celui ci. Gabriel Paun, responsable de l’ONG Animals International parle de « navires de la mort ».
L’Europe et Bruxelles avaient demandé un audit sur les pratiques de la Roumanie. Menaçant d’une procédure d’infraction si des « violations systématiques » de la législation européenne sur le bien-être animal étaient constatées. Ce naufrage expose aux yeux de l’Europe les pratiques du pays de l’est en terme de transports animaliers. Mais pour l’instant, l’heure est au sauvetage, les sanctions arriveront après.