Les autorités égyptiennes attirent des homosexuels dans des chambres d’hôtel via l’appli Grindr pour les arrêter.
Plus de soixante-cinq personnes – la plupart des homosexuels ou supposés – ont été arrêtées ces dernières semaines pour débauche et diffusion d’images pornographiques. Après avoir échangé avec des prétendants sur l’appli de rencontre Gridr, ils ont été attirés dans des hôtels de la capitale égyptienne. Ce qui semblait être un simple date était en fait une embuscade tendue par la police. Ils encourent jusqu’à six ans de prison. C’est la plus lourde purge anti-LGBTQ+ de l’histoire de l’Égypte moderne.
La répression contre les citoyens LGBTQ+ est survenue après que des activistes aient brandi un drapeau arc-en-ciel lors d’un concert de rock d’un groupe libanais le mois dernier. Les photos du drapeau soulevé par un étudiant en droit de 22 ans et ses amis sont devenues virales. Mais l’expression de la solidarité LGBTQ+ s’est rapidement transformée en une campagne répressive, ce qui a accéléré l’attaque des droits de l’homme par le président Abdel Fattah Al-Sissi. Ils ont été arrêtés pour avoir brandi ce drapeau.
Egyptian police detained 7 people for allegedly raising a rainbow #LGBT flag at a Cairo concert https://t.co/6DR7TTlI7t pic.twitter.com/u9iWzqUv55
— dwnews (@dwnews) 27 septembre 2017
La répression qui a suivi a touché peu à peu toute l’opposition, les médias, les ONG et la société civile. Les ONG dénoncent régulièrement les arrestations massives, les condamnations à mort, l’usage de la torture et les persécutions contre les homosexuels.