Geoffroy Roux de Bézieux prend la tête d’un mouvement en perte de vitesse : le Medef. Élu avec 55.8% des voix, cet entrepreneur de 56 ans a de nombreux chantiers en attente. Voici les 5 défis qui vont rythmer son mandat.
Il a cinq ans pour accomplir sa mission. Geoffroy Roux de Bézieux souhaite “transformer le Medef pour transformer le pays”.
#1 – Crédibiliser son mouvement
Première idée « novatrice » : nommer 50% de femmes au conseil exécutif. Le nouveau chef du Mouvement des entreprises de France souhaite, par cette action, prouver à la classe patronale que la parité au travail est bénéfique. Un geste qui le fera peut-être plus apprécié que son prédécesseur, Pierre Gattaz, mal aimé par 73% des Français, selon un sondage Odoxa de 2016.
#2 – Relancer le dialogue avec les autres syndicats
“Je n’en suis pas fan” (du dialogue ndlr), avoue-t-il lors de sa première conférence de presse. Pourtant, ce sera un enjeu primordial pour le nouveau « patron des patrons ». Même s’il se dit ouvert à la discussion avec ses les autres syndicats (CGT, SUD, CFDT..), l’entrepreneur préfère l’option “Boot Camp”, où l’acte prime sur la parole.
#3 – Obtenir davantage d’adhérents
Avec 123 000 entreprises membres, le Medef a en son sein une solide base d’adhésion, mais qui peut encore être accru selon Roux de Bézieux. Pour avoir davantage d’influence, les soutiens du nouveau patron proposent d’adapter les services de l’organisation. Concrètement, on parle d’aides aux entreprises en ce qui concerne la réglementation et l’assistance juridique.
?Le président du @medef c’est le porte-parole des entrepreneurs, grandes entreprises, ETI, PME @Europe1
— G Roux de Bézieux (@GeoffroyRDB) 2 juillet 2018
#4 – Restructurer les mandats
Le Medef, c’est près de 30 000 mandataires, qui oeuvrent dans tous les domaines. Retraites, formation partielle, assurances chômage ou accident de travail… Le problème, c’est que la plupart d’entre elles n’ont pas assez de force pour se faire entendre. Geoffroy Roux de Bézieux compte rapidement réformer, pour mieux gouverner. Une hache à double tranchant puisque de nombreux postes de mandataires seront, a priori supprimés.
#5 – Viser Bruxelles
Son importance de peser davantage dans l’Union Européenne est primordiale. Pour remédier à cela, le dirigeant compte embaucher davantage dans le groupe chargé des relations européennes. Sa priorité : défendre la fiscalité des entreprises françaises et les accords avec GAFA, et cela, en vue d’accroître la force de son lobby.