Cinq jours après une mutinerie dans une prison de Manaus, en Amazonie, un massacre dans une prison de l’État de Roraima au Brésil fait au moins 33 morts ce vendredi 6 janvier.
Un nouveau massacre sanglant en prison
Triste bilan pour le Brésil depuis ce début d’année 2017. Après une mutinerie qui avait coûté la vie à 56 détenus il y a cinq jours à Manaus, un nouveau massacre a eu lieu aujourd’hui dans l’établissement pénitentiaire de Roraima, au nord du Brésil. Selon le service de presse du gouvernement de Roraima, il ne s’agissait pas d’une mutinerie mais d’une action rapide d’un groupe de détenus. Le massacre a duré moins d’une heure mais le résultat est tout de même conséquent. « Trente-trois morts ont été recensés à la Pamc (Pénitentiaire agricole de Monte Cristo) dans les premières heures de la matinée », ont annoncé les autorités locales. Des photographies de l’intérieur montrent des corps démembrés, décapités et éviscérés et empilés les uns sur les autres dans un bain de sang. Un porte-parole du gouvernement a cependant tenu à préciser qu’aucune arme à feu n’a été trouvée au sein de l’établissement et que la plupart des meurtres ont été commis à l’arme blanche.
Un affrontement mortel entre bandes rivales
La prison regroupe des membres rivaux du Comando Vermelho (CV) et du Premier Commando de la Capitale (PCC). Les premiers sont suspectés par la police d’être les complices de la FDN (Familia do Norte), responsables du massacre de la mutinerie de Manaus.
Quatrième population carcérale au monde derrière les États-Unis, la Chine et la Russie, les prisons brésiliennes sont surpeuplées avec 1,67 détenu par place disponible. Un problème de place que le gouvernement compte régler en construisant de nouvelles prisons. Chacun des 27 États du pays se verra ouvrir de nouveaux établissements pénitenciers selon le nouveau plan national de sécurité du gouvernement brésilien.