Ce mardi 9 avril, une centaine de personnes était rassemblée au cinéma d’Arvor afin d’assister à la projection des courts-métrages. Sur douze équipes inscrites, sept l’ont rendu, deux ont abandonné et deux ont rendu leur film hors délai ce qui les classe dans la catégorie hors-compétition.
Une compétition qui s’achève donc sur les chapeaux de roues, tant la difficulté était grande. Et pourtant, les films rendus étaient de grande qualité. Le thème de l’utopie a été décliné de façon très différente : Un pingouin peluche qui ne cesse de faire des tentatives de suicide pour échapper à une vie fade et sans relief, une jeune femme qui veut changer le monde a sa façon et qui est rattrapée par la dure réalité d’un monde sans pitié en passant par un jeune patient d’un hôpital psychiatrique qui a développé une douloureuse obsession pour une jeune femme dont il est éperdument amoureux.
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Une victoire unanime
Le suspens était à son comble. Après la projection des sept films, un entracte était proposé afin que le jury puisse délibérer. Chips, bonbons et photos réalisées à l’aide d’un polaroid étaient au programme. Tout était bon pour détendre l’atmosphère. Au retour dans la salle, l’association Scen’art propose de visionner les gagnants du festival Scen’art en court de l’an dernier et enchaîne sur un blind test ambiance bon enfant en attendant le retour du jury.
Pour rappel, deux prix étaient décernés : le prix du jury et le prix du public. Les organisateurs du festival ont d’abord annoncé le prix du public : Anomalie par Les artistes incompris. Le jury a également annoncé remettre son prix au même court-métrage.
Anomalie met en scène une jeune femme dont la vie est contrôlée par une peluche-robot. Cette dernière lui donne des ordres à longueur du temps, elle contrôle sa vie. Son seul moment de répit est la nuit. On la voit relier un câble à sa peau qui lui injecte une sorte de produit blanc. Ses rêves deviennent alors empreint de douceur, de liberté. Mais le produit semble soudainement devenir défectueux. Elle se réveille en plein milieu de son rêve, le robot lui annonce qu’elle est déconnectée. Elle profite de ce moment pour fuir. Un subtil mélange de 1984 de George Orwell et des séries Black Mirror et West World.
L’équipe remporte donc les deux prix et les cadeaux suivants : Un moniteur et un rig épaule.
Loïs Chadwick, réalisatrice d’Anomalie et étudiante en première année à l’école d’art MJM de Rennes a déclaré à VL « Je suis encore un peu sous le choc d’avoir gagné, je ne réalise pas encore. Il s’agit de ma troisième participation à un 48h mais c’est la première fois que je gagne. J’ai souhaité traiter le sujet sous l’angle de la dystopie qui utilise l’utopie pour contrôler. Je suis surprise d’avoir gagné les deux prix mais je pense que tout le monde le méritait. J’ai beaucoup aimé le court-métrage Paralysie de PLJ. »
Coup de cœur du jury pour une autre réalisation
Rebondissements au cinéma Arvor. Alors que l’on pensait la cérémonie de remise des prix finie, le jury tient à récompenser un autre court-métrage. Ils ont attribué une mention spéciale à l’équipe Ar Seizh qui a réalisé le court-métrage « Sur un malentendu » et dont les réalisatrices avaient déjà répondu à une interview pour VL. Méryll Borg et Julia Mouazan ont déclaré « On a été très surprises, on ne s’y attendait pas. On s’est regardée sans y croire. Le niveau était vraiment très haut. Anomalie était d’un grand niveau technique. Cette mention spéciale du jury nous a motivée pour refaire un 48H en étant mieux préparées cette fois-ci. »
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Liste des films rendus :
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Un pingouin éternellement insatisfait par Les chatons de Charles
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Dans mes yeux par Delta
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Paralysie par PLJ
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Alice par Centaure Squad
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Délavée par Film Plastik
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Sur un malentendu par Ar Seizh
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Anomalie par Les artistes incompris