La rencontre entre les deux chefs d’État était particulièrement attendue. En effet, les deux présidents affichent des divergences importantes sur leur vision du monde. Mais que-retenir du voyage d’Emmanuel Macron en Amérique ?
La conférence de presse était attendue. L’intérêt était de voir si le président américain avait trouvé un terrain d’entente avec le président français sur les sujets diplomatiques sensibles. Retour sur les 5 points à retenir de cette rencontre.
Sur l’accord de Paris
« Polluer les océans, en ne luttant pas contre les émissions de gaz à effet de serre, en ne luttant pas contre l’anéantissement de la biodiversité, nous détruisons notre planète. » Emmanuel Macron n’y a pas été de main morte. Cela a d’ailleurs été l’occasion d’une standing ovation sur les bancs démocrates pour le chef de l’État. Les Républicains, eux, sont restés statiques. Le président français a néanmoins assuré qu’il « était sûr que les Etats-Unis reviendront un jour sur l’accord de Paris ».
Sur la Corée
Un sujet qui concerne surtout les Etats-Unis. Donald Trump a invité à la dénucléarisation. « Ça veut dire se débarrasser de leurs bombes atomiques. Très simple. Ils se débarrassent de leurs bombes atomiques » a-t-il précisé.
Sur l’Iran
Sur l’Iran, Emmanuel Macron a déclaré qu’on « ne déchire pas un accord pour aller vers nulle part, on construit un nouvel accord qui est plus large et qui permet de couvrir l’ensemble de nos préoccupations ». Une réponse a Donald Trump qui veut supprimer l’accord sur le nucléaire avec l’Iran, « très mauvais » selon lui.
La France, elle, souhaite un plan en 4 temps. Après une discussion approfondie sur le sujet, la piste d’un nouvel accord avec l’Iran va être travaillée.
Sur la Syrie
Alors que Donald Trump souhaite retirer ses troupes, et souhaite aussi que les pays arabes relèvent « énormément » leur contribution financière à l’effort de guerre. Emmanuel Macron insiste et veut « terminer ce travail contre Daesh et les ennemis ».
La réponse finale sur le sujet est que les deux pays vont devoir construire la paix, « nous avons besoin d’un nouveau cadre inclusif pour être sûrs que le peuple syrien pourra vivre en paix. Nous devons être sûrs qu’il n’y aura pas d’hégémonie dans la région. »
Sur leurs relations
Les deux chefs d’Etats se sont montrés très proches lors de cette rencontre. Ce qui devrait permettre l’exploration de nouvelles pistes de développement les échanges bilatéraux. « Des deux côtés de l’océan, il y a deux ans de cela, peu auraient prédit que vous et moi allions nous retrouver à cet endroit ». « C’est sans doute pour cela que vous et moi avons beaucoup en commun qui relève de la détermination, peut-être de la chance. Nous savons l’un et l’autre que nous ne changeons pas facilement d’avis, mais avons la volonté de travailler ensemble », a conclu le locataire de l’Élysée. Ce dernier avait au auparavant insisté sur la nécessité de « respecter le droit international commercial » et sur sa volonté de voir les entreprises des deux pays « travailler dans un cadre clair ».