Ce mercredi 10 décembre, l’UNESCO a officiellement inscrit Diwali, aussi appelé Deepavali, sur sa Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. L’occasion de vous présenter cinq fêtes faisant partie du patrimoine culturel de l’UNESCO.
Certaines fêtes dans le monde et traditions sont des piliers vivants de l’histoire et de l’identité des peuples. Inscrites parmi le patrimoine immatériel de l’humanité, elles témoignent de la richesse et de la diversité culturelle mondiale. En voici cinq exemples.
1 – Durga Puja à Kolkata
Depuis 2021, Durga Puja, célébrée principalement à Calculetta (Inde) mais également dans d’autres régions et au sein de la diaspora, est inscrite à la Liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO. Cette fête d’une dizaine de jours honore la déesse hindoue Durga et célèbre, au-delà du religieux, un puissant renouveau communautaire et artistique. Des artisans sculptent pendant des semaines à partir d’argile tirée du Gange. Ils forment des statues monumentales de la déesse et de sa famille.
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On les installe ensuite dans des “pandals” (pavillons) décorés. Ce sont de véritables œuvres éphémères mais de grande ampleur. À la tombée de la nuit, la ville s’illumine, la musique traditionnelle résonne et les fidèles et visiteurs affluent. On assiste alors à une fête collective où les divisions sociales, religion et origine s’estompent.
2 – Le théâtre Kutiyattam
Depuis 2008, le Kutiyattam est inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Il s’agit d’un théâtre classique en langue sanskrite originaire du Kerala (Inde). Ce théâtre, vieux de près de deux millénaires, est l’un des plus anciens arts dramatiques vivants au monde encore pratiqués aujourd’hui. Les représentations de Kutiyattam combinent chants, visages peints, masques…
C’est un style dramatique ritualisé, traditionnellement joué dans les temples. L’art du geste, la recitation, la musique, la mémoire et la transmission par maître à disciple survivent grâce à la dévotion des artistes et communautés. Autrefois réservé à des castes ou groupes particuliers, Kutiyattam s’est démocratisé. Elle s’ouvre maintenant à un public plus large, ce qui simplifie aujourd’hui la transmission de savoir-faire anciens, et la découverte de la tradition.
3 – Le grand pèlerinage de Kumbh Mela
Le Kumbh Mela est l’un des plus grands rassemblements pacifiques de pèlerins au monde. Il est inscrit depuis 2017 sur la Liste représentative du patrimoine immatériel de l’UNESCO. Organisé à tour de rôle dans quatre villes sacrées (Allahabad / Prayagraj, Haridwar, Ujjain, Nashik), le festival attire des millions de fidèles, ascètes, conteurs et visiteurs venus plonger dans des rivières sacrées. C’est pour eux un acte de purification et de renouveau spirituel.
Au-delà de la dimension religieuse, Kumbh Mela est une tradition communautaire. On y retrouve des chansons, récitations, enseignements spirituels. Ces coutumes anciennes se transmettent de génération en génération.
4 – La fête théâtrale Ramlila
Inscrite en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine immatériel de l’UNESCO, Ramlila est la mise en scène traditionnelle du texte épique indien Ramayana. Cette tradition théâtrale rassemble les communautés, familles, et artistes. Ils se réunissent autour d’une histoire millénaire, jouée et chantée à ciel ouvert, souvent dans les villages et petites villes.
La fête se tient sur plusieurs jours. Chaque représentation mêle récit, chant, musique, costumes et jeux d’acteurs. Le public devient partie prenante en transmettant oralement le mythe. On y récite les valeurs morales, spirituelles ou sociales. Ainsi, Ramlila est un vecteur de transmission culturelle et identitaire.
5 – Diwali, la nouvelle fête entrée au patrimoine
Diwali, souvent appelé aussi Deepavali, est l’une des fêtes les plus emblématiques d’Inde : célébrée autour de la nouvelle lune d’octobre ou novembre, elle marque la fin de la récolte et l’entrée dans une nouvelle saison. L’édition 2025 a vu Diwali rejoindre officiellement la « Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité » de l’UNESCO. Il s’agit d’une reconnaissance majeure et qui justifie son importance culturelle, sociale et spirituelle.
Pendant plusieurs jours, les familles et communautés se rassemblent. Les maisons et rues sont nettoyées et décorées, des lampes traditionnelles (diyas) et des bougies sont allumées. On prévoit des feux d’artifice et des prières sont offertes. Tous se réunissent autour de repas, d’échanges et de cadeaux.