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5 Raisons d’aimer … Mickey Donovan (Ray Donovan)

Juste avant la diffusion de la saison 5 de Ray Donovan, et parce que dans les séries, on s’attache aux personnages, même quand ils ne sont pas les héros : on vous donne 5 raisons d’aimer… Mickey Donovan.

C’est quoi, Ray Donovan ? Ray Donovan (Liev Schreiber) est un fixer : il règle les problèmes des personnalités de Los Angeles, sans s’embarrasser de la légalité pour les sortir de situations compromettantes. Mais s’il excelle dans son travail, il n’en est pas de même dans sa vie personnelle… Père de deux adolescents, il ne s’entend plus avec son épouse,  il est en conflit avec un père (Jon Voight aka Mickey Donovan) criminel récidiviste, et il doit soutenir ses deux frères, Terry (Eddie Marsan) atteint de la maladie de Parkinson et Bunchy traumatisé par des abus sexuels subis durant son enfance.  Chef de famille sur qui tous se reposent, Ray assume ce rôle tant bien que mal. Au fil des saisons, il va plonger toujours plus loin dans la criminalité, tout en luttant contre ses démons.

C’est qui, Mickey Donovan ? Interprété par Jon Voight, Mickey Donovan est le père de Ray.  Libéré pour bonne conduite après 20 ans passés en prison pour un meurtre qu’il n’a pas commis, il s’installe à Los Angeles pour se rapprocher de ses enfants. S’il s’entend bien avec Bunchy, Terry et leur demi-frère Daryll, ses relations sont en revanche très tendues avec Ray, qui voudrait le tenir à l’écart de sa famille, lui reprochant d’avoir été un père absent et violent. Mickey souhaite toutefois se racheter – sans pour autant renoncer à ses combines et ses trafics, quitte à mettre en danger les siens et détruire tout ce que Ray a patiemment construit.

Raison n°1 : Mickey Donovan sort tout droit des Sopranos.

Gangster sans envergure impliqué dans des plans foireux, souvent vêtu de fringues informes, Mickey Donovan n’aurait pas déparé dans la bande de Tony Soprano – n’eussent été ses origines irlandaises. Il y a chez lui un côté colérique et pathétique à la fois, qui le rend aussi comique et dangereux que Paulie Galtieri dans ses meilleurs moments.  Curieusement, le personnage se rapproche aussi d’un autre protagoniste essentiel des Sopranos, nettement moins sympathique : Livia, la mère du héros. Parents indignes, la relation qu’ils entretiennent avec leurs fils respectifs est au cœur de l’intrigue, et le conflit qui les oppose aboutit à des tentatives de meurtres – quoique dans une dynamique inversée puisque c’est Tony la victime, alors que Ray est l’agresseur.

Raison n°2 : Mickey Donovan est un éternel amoureux.

Mickey est un charmeur, un dragueur impénitent. Et un éternel amoureux, passionné de surcroît. Peu importe qu’il s’agisse d’une aventure d’un soir ou des prémices d’une passion, Mickey s’investit totalement. C’est particulièrement le cas dans la saison précédente, lorsqu’il croit dur comme fer que cette fois, il a trouvé la femme avec laquelle refaire sa vie. Évidemment, ça tourne mal – comme toujours, avec Mickey Donovan…  

Raison n°3 : Mickey Donovan est politiquement incorrect.

Personnage haut en couleur et charismatique, Mickey enchaîne les réparties savoureuses – y compris et surtout dans les moments les plus dramatiques. Pour le meilleur ou pour le pire : la plupart de ses blagues et de ses répliques sont de très, très mauvais goût – voire racistes, misogynes ou homophobes. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir un faible pour les jolies afro-américaines (Darryl, son fils métis, en est la preuve), de prendre la défense des femmes exploitées par les Arméniens, ou de se trémousser en cadence dans un bar gay… Du coup, difficile de lui en vouloir, d’autant qu’il balance tout ce qui lui passe par la tête avec une candeur confondante. On en reste bouche-bée, mais on adore : il y a quelque chose de décadent chez Mickey Donovan, et il l’assume totalement – ce qui est fichtrement rafraîchissant !

Raison n°4 : Mickey Donovan est vulnérable.

Alors oui : Mickey est quand même un sacré enfoiré. Qui n’hésite pas à jouer les victimes pour monter toute la famille Donovan contre Ray (lorsqu’il prétend, par exemple, que celui-ci envisage de le placer dans un hospice), à utiliser ses fils pour arriver à ses fins dans des affaires douteuses et à leur mentir sans vergogne. Pourtant, ce type peu recommandable a aussi des moments de fragilité, où il se montre incroyablement vulnérable – notamment lorsqu’il sanglote devant une photo de sa fille, qui s’est suicidée des années auparavant. Ou lorsque, fou de douleur, il venge la mort de sa maîtresse en saison 4. Plus généralement, si son désir de renouer avec sa famille apparaît d’abord dicté par son seul intérêt, on comprend vite qu’il y a quelque chose de plus profond : un désir de se racheter, de retrouver sa place parmi les siens, de connaître ses petits-enfants et de réparer sa relation brisée avec ses fils. Une ambiguïté déstabilisante, superbement traduite à l’écran par l’interprétation d’un Jon Voight remarquable.  

Ray et Mickey Donovan : tel père, tel fils

Raison n°5 : Au final, Mickey Donovan cherche à bien faire.

Alors évidemment, Mickey Donovan est une catastrophe ambulante. Même lorsqu’il essaye de venir en aide à ses fils, il ne fait qu’aggraver la situation : un hold-up censé réunir l’argent qui fait défaut à Terry est un fiasco et envoie directement le malheureux en prison ; quand Mickey décide de tuer le prêtre qui a abusé de Bunchy… il se trompe de cible ! Et lorsqu’il s’en prend à la mafia arménienne pour protéger sa famille, il déclenche une guerre des gangs. Oui, Mickey foire tout, mais avec les meilleures intentions du monde, persuadé qu’il va arranger les choses alors qu’il précipite les Donovan dans une succession de mésaventures inextricables. Tout comme Ray, d’ailleurs. Tel père…

Difficile de nier que Mickey Donovan est un type peu recommandable : égoïste, violent, manipulateur, pathétique… Ce n’est pas le parent de l’année, et on ne voudrait certainement pas être à la place de ses fils ! Il pourrait être antipathique, mais pourtant, il est tout simplement irrésistible et, au fond, plus complexe et attachant qu’il n’y paraît. Voilà pourquoi, envers et contre tout, on aime Mickey Donovan…

A lire aussi : On a vu pour vous … la saison 4 de Ray Donovan

About author

Traductrice et chroniqueuse, fille spirituelle de Tony Soprano et de Gemma Teller, Fanny Lombard Allegra a développé une addiction quasi-pathologique aux séries. Maîtrisant le maniement du glaive (grâce à Rome), capable de diagnostiquer un lupus (merci Dr House) et de combattre toutes les créatures surnaturelles (vive les frères Winchester), elle n'a toujours rien compris à la fin de Lost et souffre d'un syndrome de stress post-Breaking Bad
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