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Hassen Hammou veut rendre la parole aux jeunes

Bien avant Jean-François Copé, Hassen Hammou s’est déclaré dès janvier 2015 candidat à la primaire de la droite et du centre qui se tiendra en novembre prochain. Radio VL a interrogé le jeune marseillais, encore inconnu, qui rêve de renouveler la vie politique française. 

Tout a commencé avec un engagement associatif dans le quartier Nord de Marseille, à l’âge de 18 ans. Mais l’envie de participer à la politique est surtout née après son échange avec François Hollande en novembre 2014, sur le plateau de l’émission « En direct avec les français », regardée par huit millions de téléspectateurs. « Après ça, des gens me reconnaissaient dans la rue et venaient me parler. J’ai alors réellement pris conscience de l’urgence de la situation, du besoin de nouvelles idées, de l’envie de renouveler la classe politique« , raconte le jeune chef d’entreprise, âgé de 27 ans.

Un engagement pour l’emploi, la formation et les jeunes

Ses priorités : l’emploi, la formation et les jeunes. « Surtout dans les cités, c’est un enjeu important », raconte celui qui vient des quartiers Nord de Marseille. « C’est dans les cités que l’on trouve les plus gros taux de chômage. Pour moi c’est vraiment primordial de faire quelque chose pour la croissance, le travail et la formation, afin d’empêcher le décrochage scolaire, par exemple. Je veux m’atteler à des problèmes structurels dans la société. Il faut réellement mettre en application des programmes. » Il en est persuadé : « Les dérives religieuses ou sociétales sont dues au laisser-aller institutionnel dans ces quartiers. » Son urgence, c’est donc la jeunesse. Et surtout, de rendre la parole à cette jeunesse.

Ses engagements, il les expose dans son livre qui paraîtra bientôt, Agenda primaire. Il y raconte des moments déterminants de sa vie, parfois difficiles, qui expliquent qu’il présente désormais sa candidature à la primaire de la droite. Il y parle également des rencontres décisives qu’il a faites, notamment avec le cardinal Barbarin. Mais aussi avec des personnalités politiques, étiquetées à gauche pour certaines, qui partageaient son envie de changer les choses.

Manque de renouvellement de la classe politique

« Les autres hommes politiques disent que le renouveau c’est eux, depuis vingt ans, et les gens continuent à les croire. A la primaire, tous les candidats sont des personnalités que vous connaissez déjà, il n’y a aucune surprise ! » regrette M. Hammou.

Et puis il y a lui, l’outsider, qui voudrait « régénérer la vie politique. »  Ma candidature vient du bas, j’ai un vrai projet alternatif. Et même si je ne gagne pas cette primaire en novembre, j’espère y laisser des traces« , ajoute-t-il. A la fin de la primaire, peut-être que je retournerai à ma vie tranquille, peut-être qu’on m’aura fait comprendre que rien ne bougera et qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, mais alors dans ce cas il faut que les hommes politiques soient cohérents avec leurs discours. Ils soutiennent le non-cumul des mandats et parlent de renouvellement en politique, mais dès qu’un jeune s’engage, ils vont lui chercher querelle. Le problème c’est qu’aujourd’hui, tout le monde veut du renouvellement, mais quand une personne originale se présente, on lui dit qu’elle manque de légitimité ou qu’elle veut juste se faire remarquer… On coupe la tête du premier gars qui veut sortir du bois ! » dénonce-t-il.

Contrairement à la majorité des politiciens, souvent éloignés de la réalité, lui a vu de près les problèmes sur le terrain. Et c’est peut-être son principal atout : « Je connais le prix de la vie, c’est sûr. Je sais comment des tas de familles françaises n’arrivent pas à joindre les deux bouts. J’ai moi-même vécu dans une famille de dix frères et sœurs, on a connu des moments difficiles, avec une mère seule. », confie-t-il.

 » Une crédibilité à construire « 

Maintenant, il lui reste à convaincre un maximum de parlementaires pour qu’ils mettent leurs espoirs dans le projet alternatif qu’il propose. En effet, des parrainages sont nécessaires pour se présenter à la primaire. 20 parlementaires, 250 élus locaux répartis sur 30 départements et 2500 adhérents devront le soutenir pour que sa candidature soit validée. « Au-delà de ma propre personne, me soutenir serait un message fort à envoyer à la jeunesse française. Ça pourrait ouvrir le champ des possibles et montrer à ceux qui désirent s’engager que c’est possible. » En bref, cela aiderait à « faire bouger les choses. » Dans les jours à venir, 500 courriers vont partir, à l’attention des parlementaires des Républicains. C’est toute la difficulté : « En France, nous sommes obligés de convaincre les ténors du parti avant de pouvoir se présenter à la primaire. C’est très différent des primaires aux Etats-Unis.« 

« J’ai une crédibilité à construire, j’en suis conscient.« , admet le jeune homme. On lui reproche souvent de ne pas avoir encore exercé de mandat. « Mais est-ce qu’avoir un mandat fait de nous la bonne personne ? » demande-t-il. « Tout ne peut pas se réduire à un mandat. Et on peut dire que j’ai un mandat de citoyen, un mandat de la vie, un mandat du peuple », conclut-t-il.

Crédits image à la une : TF1.

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