La métropole nantaise étend des frontières pour accueillir la prochaine session nationale du Parlement européen des jeunes prévue du 7 au 9 décembre 2012. Un rendez-vous à ne pas manquer né sous l’impulsion d’un collectif de jeunes nantais épris d’Europe et qui ne recule devant rien pour promouvoir sa citoyenneté. Appuyée dans ses relations institutionnelles par Sorbonne Junior Conseil (junior-entreprise de la Sorbonne), l’équipe d’organisation promet un événement riche et vitaminé. Alice Woda, membre nantaise du Parlement européen des jeunes nous en dévoile les coulisses.
INTERVIEW D’ALICE WODA,MEMBRE NANTAISE DU PARLEMENT EUROPÉEN DES JEUNES
1 / Quelles sont les qualités requises pour piloter l’organisation d’une session du Parlement européen des jeunes ?
Tout d’abord il faut une grande dose de motivation. Il faut vraiment être un fervent PEJ-iste pour ne pas se démotiver. Il faudra prévoir de sacrifier pas mal de temps libre, car organiser une session c’est y penser tous les jours jusqu’au jour J. Il faut aussi être sûr de soi pour paraître crédible aux RDV ou au téléphone. Pour finir, l’organisation d’un événement PEJ nécessite beaucoup d’organisation, il faut se répartir les tâches avec les autres organisateurs, être réactif : il faut être prêt à faire face à n’importe quel problème qui se pose (manque d’argent, problème de timing…) et à trouver une solution dans la semaine qui suit.
2/ Comment et par quels nouveaux projets, l’Europe pourrait permettre aux jeunes d’être plus à l’aise avec la mobilité et l’expérience de vie à l’international ?
J,’ai presque envie de répondre par plus d’expérience PEJ-istique (à l’étranger). En effet, l’association offre toutes les clés pour se sentir à l’aise en dehors des frontières françaises : une immersion totale, des sessions basées sur l’échange qui nécessitent donc un effort sur soi pour s’exprimer en anglais, et un esprit PEJ qui permet une rapide adaptation à l’environnement qui nous entoure.
L’Europe pourrait également, hors du cadre du PEJ, organiser des échanges linguistiques systématiques entre collèges et lycéens européens. Que ce soit en France, au Royaume-Uni, ou en Pologne, chaque élève du secondaire devrait avoir la possibilité de partir et de découvrir un autre pays européen. Cela permettrait ainsi d’ouvrir les jeunes au monde, à de nouveaux horizons, avec la facilité du voyage (pas de visas) et à des coûts supportables (hébergement gratuit chez un élève européen que l’on hébergerait chez soi ensuite, prix du transport pris en charge par le budget mobilité à l’étranger de l’établissement). Même si ce genre d’échanges existe déjà, il faudrait insister sur sa systématisation.
3/ En quoi l’organisation de la session nationale du PEJ poursuit une symbolique forte en s’installant à Nantes ?
Cela fait 18 ans qu’une session du PEJ n’a pas eu lieu à Nantes. La ville est en quelque sorte le symbole du grand ouest français, peu connu à l’étranger, et qui peut sembler exclue d’une forte européanisation du fait de l’éloignement des frontières. Mais Nantes peut et doit aller de l’avant, se faire connaitre. La session permettra à des jeunes PEJistes de l’Europe entière de (re)découvrir la ville, faire ainsi venir l’Europe à Nantes, mais aussi avertir le public nantais de l’existence d’une telle association, qui permettra peut-être une meilleure intégration européenne (affirmer Nantes dans l’Europe). L’organisation, à travers la recherche de sponsor et de subventions pourra également informer le monde de l’entreprise ligérien de l’attrait des jeunes par l’Europe. Mais ce n’est pas que la session du PEJ qui le permettra, il faudra l’accompagner par d’autres projets nantais et européens. Car Nantes possède une jeunesse, il ne sera pas ardu de la sensibiliser au projet européen. Le principal, il me semble, c’est véhiculer l’information, dans les lycées, les universités, car c’est le manque de communication qui pourrait entraver le potentiel européen de Nantes.