Ni un classement, ni une échelle de valeur. Juste 10 séries incontournables, du Prisonnier à Breaking Bad, à redécouvrir pourquoi durant l’été.
La période estivale n’est plus aussi calme qu’elle ne l’était en matière de séries. Beaucoup de nouvelles séries à voir, à découvrir, comme l’an passé avec unReal ou Mr Robot. Mais pourquoi pas aussi profiter de l’été pour parfaire sa culture séries et découvrir des séries de grande qualité. De Breaking Bad au Prisonnier, remontons le temps dans un voyage en 10 étapes.
Attention, ceci n’est en aucun cas un classement!!!!
Breaking Bad (2008). Ou la transformation d’un homme ordinaire en parfait salaud, un trafiquant de drogue surnommé Heinsenberg. En 5 saisons totalement maîtrisées, Vince Gilligan met en lumière le vieil adage qui dit que c’est dans l’adversité que l’humain se révèle (sous son bon ou mauvais jour). Bryan Cranston y est tout simplement remarquable, perpétuellement sur la brèche. Les séries qui réussissent leur entrée, qui maîtrisent leur parcours et qui en plus parviennent à se finir en « apothéose », il y en a peu. Trop peu. C’est aussi à ça que l’on reconnaît un chef d’oeuvre. [youtube id= »5NpEA2yaWVQ »]
Lost (2004). L’hyper feuilleton à son paroxysme. Ou comment une émission de télé-réalité « Survivor » (Koh Lanta en France) donne naissance à une des excellentes séries des années 2000. Un avion se crashe sur une île. Des survivants. Une forêt mystérieuse. Des bruits. Une trappe. La vie. La mort. Les autres. Un ensemble show qui combine des personnages puissants et une mythologie passionnante qui nous emmène dans les secrets d’une île. Cliffhangers, flashbacks, flashforwards ou sideways, Lost propose différents niveaux de narration qui rendent la série passionnante…Y compris la fin… Si si!!!
Hill Street Blues (1981). Steven Bochco crée la première série de l’ère moderne des fictions. Les fictions telles qu’on les connaît ne sont pas nées comme le lit souvent à la fin des années 90 mais au début des années 80 avec cette série chorale sur un commissariat de police dans un quartier difficile, aux héros multiples et complexes, aux histoires croisées qui se terminent ou pas à la fin de l’épisode, une révolution pour l’époque, un style narratif que seuls les soaps se permettaient. Une série à redécouvrir impérativement. Dans le même registre, la brillante NYPD Blues est un must à voir aussi. [youtube id= »bABk47MVyug »]
La 4ème dimension ou The Twilight Zone (1959). Brillante anthologie de la télévision américaine, en noir et blanc, signée Rod Serling.
A la différence des anthologies d’aujourd’hui courant sur une saison entière, La 4ème dimension change d’univers de personnages à chaque épisode. Seuls éléments récurrents: le thème de la série, l’étrange, la narration de Rod Serling et le twist final. Une série qui influença un pan entier de la télévision et du cinéma, qui vit des guests prodigieux y participer comme Robert Redford ou Dennis Hopper. Une série incontournable. [youtube id= »ORbseYAkzRM »]
Babylon 5 (1994). Bien sûr il y a la saga Star Trek ou encore Battlestar Galactica. Mais croyez en le non fan de space opera que je suis, Babylon 5 est un petit bijou, un parfait exemple d’une série maîtrisée par son créateur sur ses 4 premières saisons, où des épisodes se répondent et se complètent d’une saison à l’autre.
En 2258, 10 ans après la guerre entre l’Alliance terrienne et la Fédération minbarie, Jeffrey Sinclair prend le commandement d’une station spatiale appelée Babylon 5. Située dans une zone neutre de l’espace, elle accueille les représentants des différentes races composant la communauté galactique, et regroupe au sein d’un Conseil les cinq principales puissances et la Ligue des mondes non alignés qui sont décidées à maintenir la paix et la prospérité dans la galaxie. [youtube id= »l3C_tTlhgm8″]
Les Sopranos (1999). Comment ne pas vous encourager à redécouvrir cette oeuvre culte sur un parrain de la mafia campé par le brillant et regretté James Gandolfini et créée par David Chase ? Une série capable de toucher au plus de la violence mafieuse mais qui a su rendre ses personnages terriblement attachants et pour lesquels on tremble. Elle propulsa les anti héros vers les sommets. On en redemande encore et encore tant histoires et personnages sont totalement aboutis et maîtrisés. Foncez tout de suite c’est un ordre! [youtube id= »V7XSn-3rAvk »]
Twin Peaks (1989). On ne s’attardera pas longtemps sur cette oeuvre à part car on y reviendra plus en détails. Mais par la magie d’écriture et de mise en scène d’un duo phare Mark Frost/ David Lynch allié à la sublime musique envoûtante du compositeur Angelo Badalamenti, Twin Peaks c’est un soap déjanté démarrant par le meurtre de la jeune Laura Palmer. Si vous me lisez, sachez-le: c’est de très loin MA série coup de cœur. C’est beau, envoûtant, magique, terrifiant, triste… tout à la fois! [youtube id= »esF7BHymCx4″]
Profit (1996). Oeuvre injustement boudée à sa sortie, Profit c’est un peu l’ancêtre des anti héros modernes. Bien avant The Shield ou Les Sopranos, Profit c’est la série qui met le système américain « le nez dans sa merde » pardonnez l’expression plus que familière. Mais quelle petite pépite sublimement incarnée par un Adrian Pasdar qui touche les sommets. Mais pas étonnant que ça n’ait pas marché, une série trop en avance sur son temps.
X-Files (1993). Difficile de dire quelque chose de neuf sur la série tant elle a fait parler d’elle. Mais s’il y a ici même des gens qui ne l’ont pas encore vue, si vous saviez ce que vous perdez et en même on vous envie de pouvoir la découvrir aujourd’hui. Deux agents du FBI enquêtant sur des phénomènes paranormaux et sur une conspiration gouvernementale, X-Files c’est de la création chaque semaine, une série qui inventa beaucoup de choses à la télévision. X-Files c’est aussi un style, une musique, une photographie soignée. LA série qui ouvrit la sériephilie de nombreux d’entres nous. [youtube id= »rbBX6aEzEz8″]
Le Prisonnier (1967). On vous a conseillé 9 séries jusqu’à présent parmi toutes celles que vous pourriez découvrir cet été. Mais si vous ne deviez en choisir qu’une, choisissez Le Prisonnier. L’excellent Patrick McGoohan, N°6, tente de s’échapper du Village et d’identifier N°1.
Pourquoi la voir? Parce que. Un point c’est tout. Ne posez pas de question et foncez regarder une série qui dès 1967 fut tellement en avance sur son temps qu’elle parlait mieux qu’une autre du monde dans lequel on vit aujourd’hui. « Je ne suis pas un numéro je suis un homme libre« . Ça vous parle, non? C’est juste brillant. Dans le dictionnaire, si on mettait une définition de « série culte », on ne mettrait qu’un seul exemple: Le Prisonnier. [youtube id= »LnrPWxDtzsE »]
Crédits: AMC/ ABC