Quelle grande année que 2012, que de changements, de précipitations, de prévisions. Parmi toutes ces belles épopées formant 2012, je retiens une grande défaite, celle du combat contre l’homophobie. A l’heure où le mariage, l’adoption, la PMA, la GPA sont en débat, le délit d’homophobie demeure sur le carreau…
Non dits, insultes et amalgames remplirent la vie de chaque homosexuel du pays, les dérapages -comme on aime les appeler- furent monnaie courante. Pendant que des homosexuels ayant la chance de s’assumer accaparent la parole, d’un côté ou de l’autre du débat, ceux dont la sexualité réside dans la clandestinité ne sont aucunement aidés par ce grand débat national, débat national réclamé, mais bel et bien présent. Intéressons-nous donc aux chiffres qui sont si importants à chacun, eh oui, sans chiffre, ce fameux lobby homosexuel -qu’on me donne son adresse soit dite en passant- sera encore dans la ligne de mire des multiples adeptes de l’homophobie. Revenons à nos moutons, selon une étude de l’Institut national de veille sanitaire parue en juin 2007, 32% des hommes homosexuels de moins de 20 ans ont déjà tenté de se suicider. Ce taux de 1/3 est tout bonnement effarant, et mérite bien qu’on s’y approche de plus près. Eh oui, en France, pays des droits de l’homme, de la justice – à deux vitesses visiblement – le suicide touche encore énormément ces jeunes gays. Que deviennent ces jeunes jetés de chez eux tel un chien pestiféré ? Que font ces jeunes déroutés par les paroles blessantes d’un parent profondément homophobe ? La réponse découle sans même avoir besoin d’y répondre… Magique n’est-il pas ?
Campagne de lutte contre l’homophobie – Valérie Pécresse
Monsieur le président, vous qui prétendez lutter contre les discriminations, avez-vous mis le délit d’homophobie au même niveau que le mariage pour tous ? Malheureusement non… bien qu’il y ait urgence. Monsieur le Président normal, trouvez-vous cela normal de voir des adolescents crever de froid pour seule cause leur sexualité ? J’en appelle à votre liberté de conscience, afin que – telle une utopie – aucun enfant n’ait à se cacher ni à se faire violence par le moyen d’une contre socialisation afin de s’assumer ! Là est le réel combat en faveur de l’homosexualité, le mariage et l’adoption n’auraient du passer qu’après.
Qui ne se souvient pas de cette charmante dame judicieusement sélectionnée par le petit journal de Canal + ? « C’est contre nature han » devient son leitmotiv, si bien que de nombreuses parodies furent effectuées. On peut aisément en rire, mais les sinistres paroles évoquées par cette personne sont bel et bien réelles. Sa science infuse lui permet donc de dire si un amour est contre nature ou non, peut-être détient-elle un doctorat en la question… Pour cette brillante femme,l’homosexualité est une maladie, mais attention, non incurable – eh oui elle connaît un « guérisseur » merveilleux visiblement -, rappelons-lui simplement un évènement infime : le 12 juin 1981, l’homosexualité est enfin reconnue comme n’étant pas une maladie mentale par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
16 décembre journée de la décadence han !!!!
— Contre Nature Han (@ContreNatureHan) Décembre 16, 2012
Fort heureusement, ces jeunes dépourvus de toute aide ne sont pas seuls. Une formidable association – le refuge – accueille chaleureusement ces adolescents que la vie laissa à l’abandon. Ils les accueillent, et les aident à la réinsertion. Parce que finalement, la vie d’un homosexuel assumé n’est pas tant que ça peinte d’énormes problèmes, certes des injustices demeurent intolérables, mais elles ne sont rien en comparaison à celle d’un homosexuel refoulé, pouvant faire du mal à lui-même et à son entourage.
Sur ces mots, une chose persiste, une éducation doit être faite parmi toutes les couches de la population, quel que soit l’âge des concernés.
Charles des Portes