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Justice : deux ans de prison, dont un an ferme, pour Claude Guéant !

L’ancien directeur du cabinet de Nicolas Sarkozy a été condamné en appel à deux ans de prison dont un an ferme et un an assorti d’un sursis avec mise à l’épreuve. Cette condamnation intervient dans le cadre de l’affaire des primes de cabinet en liquide.

Guéant (à gauche) a toujours été l'éminence grise de Sarkozy pendant son mandat présidentiel (© Michel Euler/AP/SIPA)

Guéant (à gauche) a toujours été l’éminence grise de Sarkozy pendant son mandat présidentiel (© Michel Euler/AP/SIPA)

Claude a pris du ferme, ferme, ferme

L’ex-directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l’intérieur, de 2005 à 2007, a été condamné en appel à deux ans d’emprisonnement dont un an ferme et un an assorti d’un sursis avec mise à l’épreuve. Cette condamnation intervient dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’intérieur. La cour d’appel de Paris a aussi confirmé l’amende de 75 000 euros et l’interdiction d’exercer toute fonction publique pendant cinq ans requis à l’encontre de l’ancien ministre en première instance.

Claude Guéant avait été condamné à deux ans prison avec sursis en première instance. L’avocat général avait ensuite fait appel, demandant une aggravation de la peine à trente mois de prison avec sursis, 100 000 euros d’amende et cinq ans d’interdiction des droits civils et civiques.

Le magistrat en charge de l’affaire a estimé que l’ancien énarque avait « abusé de sa connaissance » du poste de directeur général de la police nationale, poste qu’il avait précédemment occupé, pour réclamer les fonds à son successeur Michel Gaudin, dont il a attendu la nomination pour mettre en place ce système, qualifié de « scandaleux ».

Faire du cas Claude Guéant un exemple pour toute la classe politique

 

Dans cette affaire, il est reproché à Claude Guéant d’avoir été l’une des pièces maîtresses d’un système frauduleux qui portait sur des primes en espèces que se versaient chaque mois des membres du cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, et qui étaient prélevées sur une enveloppe destinée aux frais d’enquête et de surveillance des policiers. Pour sa défense, M. Guéant a dit n’avoir « commis aucune infraction ».

Guéant devrait sûrement former un pourvoi en cassation pour cette décision. Connaissant l’impunité des hommes politiques en matière d’affaires judiciaires, on voit difficilement l’ancien ministre de l’Intérieur être condamné à une peine de prison ferme. Mais nous ne sommes pas à l’abri d’une surprise.

Et encore ! Guéant peut s’estimer heureux puisque son jugement dans le cadre de l’affaire des tableaux flamands n’a toujours pas été rendu. Peut-être serait-il enfin le temps de faire du cas de M. Guéant un exemple pour tous les hommes politique qui se croient au-dessus des lois.

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