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De drôles de formations pour cadres dirigeants chinois !

Chaque année, plus de 10 000 cadres chinois de tous les échelons sont envoyés à l’étranger, aidés par la « Bank of China » et le blanc-seing de leur gouvernement pour s’inspirer des méthodes des pays occidentaux.

Pour atterrir dans ce type de formation, le département d’organisation du Comité central du PCC assure un contrôle drastique pour détecter des stages au plus haut niveau tandis que le Bureau national des Affaires des experts étrangers relevant du ministère des ressources humaines et de la sécurité sociale, met en oeuvre le dispositif. A noter que tout stage est plus ou moins lié avec la promotion.

Depuis la création de ce système de formation, les destinations varient selon les réalités du moment : l’URSS dans les années 1950s, une pause pendant la révolution culturelle, les Etats-Unis et l’Europe depuis les années 70 et 80. Et désormais un accent particulier  sur les formations spéciales à Harvard et à Singapour, spécialiste dans la gestion publique.

Lu Mai, secrétaire général de la China Development Research Fondation relevant du Conseil des affaires d’Etat, indique qu’après l’adhésion de la Chine à l’OMC, « les fonctionnaires chinois ont dû se doter de la pensée d’une administration moderne, bien connaître et maîtriser les règles du jeu ».

Actuellement, la plupart des cadres chinois possédant des connaissances pointues sont relativement rares dans l’administration publique. Et ce genre de formation-stage les aide à combler cette lacune. Les cadres chinois formés à l’étranger s’inspirent naturellement des modes de gestion partenariale, managériale et d’innovation et introduisent en Chine les concepts occidentaux. Au fur et à mesure que ces fonctionnaires peupleront progressivement le noyau du pouvoir, les influences sur les prises de décision importantes ne manqueront pas d’apparaître.

Bien sûr, quelques cadres formés à l’étranger se retrouvent en prison pour cause de la corruption ! L’ancien vice-président de la Banque nationale du développement, Wang Yi, en est un exemple.

Le vice-président Xi Jinping a indiqué qu’il fallait tirer profits de la formation à l’étranger tout en évitant ses aspects négatifs. Conséquence concrète : une lutte acharnée contre le tourisme professionnel aux frais du contribuable chinois. Mais aussi une prévention accrue pour « prévenir la confusion dans l’esprit des cadres du parti sous la pression des pensées extérieures ».

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