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Focus: Noée Abita, un visage et un tempérament qu’on n’oubliera pas

Noée Abita l’héroïne de Ava de Léa Mysius en salles le 21 juin est une révélation qui ne laissera personne indifférent. Portrait d’une jeune actrice en devenir

Crédit: Fred Teper

L’expression « Crever l’écran » n’est pas toujours appropriée mais quand un visage singulier, une voix caractéristique et un talent hors normes déboulent sans qu’on s’y attende et que l’on est séduit, emporté, bouleversé, par une comédienne dont c’est le premier rôle à l’écran, alors l’expression prend tout son sens. Noée Abita, 18 ans, belle et intense, débarque dans les salles obscures à l’affiche de Ava, premier film réalisé par Léa Mysius (co-scénariste du film d’Arnaud Desplechin, Les Fantômes d’Ismaël qui a fait l’ouverture du dernier Festival de Cannes). La jeune comédienne dont c’est le tout premier rôle, s’est retrouvée propulsée dans l’œil du cyclone avec la présentation du film à Cannes à la Semaine de la Critique. Apprentissage en accéléré qui n’a pas été simple à appréhender même si la jeune femme affiche déjà des certitudes « c’était violent et fatiguant car c’est un monde un peu particulier Cannes, c’était génial pour le film, une exposition incroyable mais j’étais contente de rentrer. » La promo s’intensifie à l’approche de la sortie du film le 21 juin et les retours sur sa prestation sont quasi unanimement positifs.

Mais d’où vient cette jeune actrice totalement inconnue il y a encore quelques semaines et à qui le cinéma français devrait très vite faire les yeux doux. « J’ai fait un peu de théâtre à l’école puis un stage d’une semaine pendant des vacances mais pour arriver sur Ava on s’est pointées avec une amie dans une agence dont le nom nous a été donné par une autre amie et là-bas on nous a expliqué qu’il fallait notamment envoyer un book et en discutant la personne de l’agence nous a dit qu’elle travaillait sur un casting et qu’on pouvait tenter et donc ça a été un peu un hasard sans être un hasard » Un rêve d’enfant donc, qui semblait un peu lointain et inaccessible, mais déjà l’envie chevillée au corps d’embrasser la carrière de comédienne sans réellement y croire. Lorsqu’on lui demande si elle a des modèles c’est une comédienne ancrée dans l’inconscient collectif qu’elle cite, Romy Schneider, mais elle ne revendique aucune admiration pour des actrices plus proches de sa génération. Et si on lui dit que son début de parcours nous fait irrésistiblement penser à celui de Sandrine Bonnaire ou de Béatrice Dalle, elle confie les adorer sans pour autant les avoir prises pour modèles.

Pour Ava, Noée Abita explique avoir « vraiment construit un personnage » mais ça n’a pas « été compliqué, ça a été un travail sur le corps en amont du tournage » mais « je n’ai pas eu l’impression qu’il y ait eu des scènes difficiles« … « J’appréhendais certaines scènes comme celle du journal intime qui est une scène assez longue avec un texte très littéraire, mais on l’a faite, il a fallu de la concentration, du travail, quelques prises et c’est tout« … Pour les scènes de nudité elle avoue ne pas avoir eu de difficultés particulières pour les tourner bien qu’à la lecture du scénario elle avait opposé un non catégorique. Dans Ava, elle déploie un tel tempérament et une telle impétuosité qu’elle impressionne par son assurance et la maturité de son jeu.

Son avenir s’écrit t-il forcément au cinéma? Mis à part une participation dans Le Grand Bain, le prochain film de Gilles Lellouche, Noée Abita veut prendre son temps:  « J’aimerais évidemment faire d’autres films mais je ne suis pas pressée, je préfère attendre un beau projet qui me parle beaucoup et en attendant l’année prochaine je vais entrer dans un conservatoire, faire du théâtre… Pour l’instant je passe mon bac, je fais quelques castings mais il n’y a encore rien de réellement concret… » Vu son talent incroyable, son caractère, sa personnalité et sa sensualité, on ne doute pas un instant de la revoir très vite en tête d’affiche. Et de tout emporter sur son passage.

A lire aussi : Bande-annonce pour le film d’ouverture du Festival de Cannes Les Fantômes d’Ismaël d’Arnaud Desplechin

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Journaliste pôle séries et La Loi des Séries, d'Amicalement Vôtre à Côte Ouest, de Hill Street Blues à Ray Donovan en passant par New york Unité Spéciale, Engrenages, Une famille formidable ou 24, la passion n'a pas d'âge! Liste non exhaustive, disponible sur demande!
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