Dix-sept millions de bébés dans le monde (âgés de moins d’un an) sont actuellement en train de respirer un air toxique. Selon l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance), le développement de leur cerveau serait en danger.
Le continent asiatique totalise 16 des 17 millions d’enfants qui sont exposés à la pollution de l’air. L’UNICEF a signalé mercredi dernier que respirer certaines particules provenant de l’air pollué pouvait endommager les tissus cérébraux et le développement cognitif.
« Danger in the Air », le rapport de l’UNICEF
Selon l’enquête menée par l’organisation, il y aurait des rapports entre la pollution et des fonctions cérébrales «comme la mémoire et le QI verbal et non-verbal, des résultats d’examens, des notes plus faibles parmi les écoliers, ainsi que d’autres problèmes neurologiques». Les effets resteraient à vie.
« De plus en plus d’enfants seraient en danger dans les années à venir »
Le mois dernier dans la capitale indienne New Delhi, un dangereux nuage de pollution avait transformé la ville en « chambre à gaz », a signalé Arvind Kejriwal, ministre en chef de Dehli.
La pollution dangereuse pour le cerveau des bébés, s’alarme l’Unicef https://t.co/PZN2RjY9Ms #AFP pic.twitter.com/64zn9u0mtU
— Alexandre Marchand (@alexandremd) 6 décembre 2017
Des millions de bébés touchés
Près de douze millions de bébés vivant dans l’Asie du Sud auraient été les plus exposés à une pollution six fois plus élevée que les niveaux de sécurité. De plus, près de quatre millions d’entre eux seraient dans le même cas en Asie de l’Est et le Pacifique.
La qualité de l’air se calcule notamment en fonction des matières particulaires (PM). Le minimum autorisé est à hauteur de 25 PM2.5 pour une durée de 24h. Actuellement, l’Asie du Sud est en rouge et oscille entre les 150 et 250 PM2.5.
Au nord de la Chine, la pollution de l’air réduirait l’espérance de vie de trois ans.