Ce mardi 12 décembre, les abonnés de l’application gouvernementale SAIP ont vécu une belle frayeur. L’application d’alerte attentat s’est accidentellement déclenchée à la suite d’un exercice antiterroriste à Rouen (Seine-Maritime).
« Le logiciel a dysfonctionné »
Aux alentours de 15 heures ce mardi, les abonnés de tout l’hexagone ont reçu sur leur smartphone le simple message « PARC EXPOSITIONS ». Toutefois, la nature de l’intervention n’a pas été immédiatement précisée, suscitant de vives inquiétudes. Il s’agissait pourtant d’une alerte pour signaler à la population avoisinantes les deux exercices antiterroristes en cours à Rouen.
De nombreux abonnés ont par la suite réagis sur les réseaux sociaux.
Maintenant #SAIP ne te met même plus « EXERCICE » il te balance un lieu comme ça, sans aucune explication. ??♂️??♂️??♂️ @Place_Beauvau pic.twitter.com/DprXLnedrs
— Alexandre M. (@alexmontini) 12 décembre 2017
L’appli #SAIP ça va être le garçon qui criait au loup, le jour où on sera vraiment en danger on se dira que c’est encore un beug ?
— Martin (@MartinLtz_) 12 décembre 2017
La Sécurité civile a réagi, expliquant que « l’application a été lancée pour l’exercice et ne devait alerter que les personnes qui se trouvaient dans un rayon de 2.000 mètres. Le logiciel a dysfonctionné et a généré une alerte à tous les abonnés de l’application, sans localisation et sans le motif exercice. » Selon les responsables, un second message a été envoyé sur l’application.
Un exercice grandeur nature
A l’origine du bug, un exercice antiterroriste grandeur nature au Parc des Expositions de Grand-Quevilly à Rouen et à l’aéroport Rouen Vallée de Seine.
Le but de cet exercice était de tester la « stratégie d’intervention et de prise en charge des victimes ». La situation impliquait en effet « un homme européen de 50 ans, barbu, porteur d’une doudoune et d’un sac ». Ce dernier est monté dans un bus, à l’intérieur duquel se trouvaient des blessés.
Depuis son lancement en 2013, l’application a rarement fait la preuve de son efficacité. Lors de l’attentat de Nice en juillet 2016, l’application s’était déclenchée avec plusieurs heures de retard. Deux mois plus tard, une fausse alerte évoquant une possible « prise d’otage » dans une église parisienne avait été émise.