2017 touche à sa fin et l’heure traditionnelle des bilans et tops va sonner. Quels films de cette année resteront dans les mémoires et dans les cœurs ?
Quels sont les films qu’il faut avoir vu au moment de dresser un premier bilan de l’année cinéma, ces films dont on a parlé et qui nous restent encore dans les têtes? De La La Land à Carbone en passant par Logan, Baby Driver ou Le Sens de la fête, de la comédie au thriller en passant par le film de science fiction ou le crépuscule d’un super-héros mythique, 2017 aura laissé des souvenirs en pagaille. En voici 10 parmi les plus marquants dont on vous conseille le rattrapage séance tenante pour vous rendre compte à quel point ils sont incontournables. Revue de détails.
1 LA LA LAND
de Damien Chazelle avec Emma Stone, Ryan Gosling
Mais c’est quoi déjà… La La Land ? Au cœur de Los Angeles, une actrice en devenir prénommée Mia sert des cafés entre deux auditions. De son côté, Sebastian, passionné de jazz, joue du piano dans des clubs miteux pour assurer sa subsistance. Tous deux sont bien loin de la vie rêvée à laquelle ils aspirent… Le destin va réunir ces doux rêveurs, mais leur coup de foudre résistera-t-il aux tentations, aux déceptions, et à la vie trépidante d’Hollywood ?
On avait quasiment débuté l’année avec eux sur un tempo de bonheur qui pétille et qui virevolte et toute l’année le souvenir de ce couple d’ores et déjà culte nous a accompagné. Un véritable bouquet de couleurs enrobé d’une musique délicieuse. L’amour qu’on leur porte n’a pas bougé d’un iota aux dernières lueurs de 2017. Mia et Sébastian, Emma Stone et Ryan Gosling sous la caméra virtuose de Damien Chazelle, c’est le ticket cinéma qui nous aura le plus fait vibrer cette année. Un véritable coup de foudre.
2 120 BATTEMENT PAR MINUTE
de Robin Campillo avec Nahuel Perez Biscayart
Mais c’est quoi déjà… 120 Battements par minute ? Début des années 90. Alors que le sida tue depuis près de dix ans, les militants d’Act Up-Paris multiplient les actions pour lutter contre l’indifférence générale.
Nouveau venu dans le groupe, Nathan va être bouleversé par la radicalité de Sean.
Sans doute le film le plus bouleversant de l’année qui a d’abord fait pleurer le Festival de Cannes avant de provoquer un tsunami lacrymal chez ceux qui l’ont découvert en salles. Émouvante chronique sur les années act-up, 120 Battements par minute explose de vie et d’énergie, nous fait sourire, nous émeut avant de nous faire rendre les armes, broyés d’émotion. Un très grand film porté par deux sublimes comédiens : Nahuel Pérez Biscayart et Arnaud Valois qui nous font battre le cœur à un rythme fou.
3 AU REVOIR LA-HAUT
de Albert Dupontel avec Albert Duponte, Nahuel Pérez Biscayart
Mais c’est quoi déjà… Au Revoir là-haut ? Novembre 1919. Deux rescapés des tranchées, l’un dessinateur de génie, l’autre modeste comptable, décident de monter une arnaque aux monuments aux morts. Dans la France des années folles, l’entreprise va se révéler aussi dangereuse que spectaculaire…
Après Neuf mois ferme Albert Dupontel revient avec rien moins que l’adaptation du Prix Goncourt 2013 de Pierre Lemaitre Au Revoir Là-Haut, et il fait très très fort en réussissant non seulement son meilleur film, mais aussi l’un des films français les plus ambitieux et les plus renversants de l’année. La révélation de 120 Battements par minute, Nahuel Pérez Biscayart et Albert Dupontel lui-même forment un duo atypique au sein de ce film qui concilie le foisonnement du livre et la patte de l’acteur réalisateur, parvenant à une œuvre exigeante et populaire.
4 BABY DRIVER
de Edgar Wright avec Ansel Elgort, Lily James
Mais c’est quoi déjà… Baby Driver ? Chauffeur pour des braqueurs de banque, Baby a un truc pour être le meilleur dans sa partie : il roule au rythme de sa propre playlist. Lorsqu’il rencontre la fille de ses rêves, Baby cherche à mettre fin à ses activités criminelles pour revenir dans le droit chemin. Mais il est forcé de travailler pour un grand patron du crime et le braquage tourne mal… Désormais, sa liberté, son avenir avec la fille qu’il aime et sa vie sont en jeu.
Edgar Wright revient avec un film totalement jubilatoire qui est un véritable shoot d’adrénaline du début à la fin, un objet pop fascinant au rythme tonitruant, plein d’énergie et d’enthousiasme et dont la musique est le moteur sous le capot de cette mécanique rutilante portée par un Ansel Elgort qui n’a rien d’un poupon et qui tient magistralement le haut de l’affiche de ce film de braquage mâtiné de comédie romantique dont les tubes qui en composent la bande originale donnent le tempo à ce petit bijou.
5 DUNKERQUE
de Christopher Nolan avec Mark Rylance, Tom Hardy
Mais c’est quoi déjà… Dunkerque ? Le récit de la fameuse évacuation des troupes alliées de Dunkerque en mai 1940.
Après Batman et Interstellar Christopher Nolan retourne vers le passé pour s’intéresser à l’évacuation des troupes alliées de Dunkerque durant la seconde Guerre Mondiale. Sur un sujet à priori pas des plus funky, et pourtant le réalisateur démontre à nouveau toute sa virtuosité et les prouesses techniques dont il est capable. A travers cette expérience viscérale et immersive il propose un enchainement incroyable de séquences sur terre, air et mer, le tout rythmé par une partition éblouissante de Hans Zimmer. Dunkerque est une expérience de cinéma indéfinissable, sans doute la plus marquante de l’année.
6 CARBONE
de Olivier Marchal avec Benoit Magimel, Michael Youn
Mais c’est quoi déjà… Carbone ? Menacé de perdre son entreprise, Antoine Roca, un homme ordinaire, met au point une arnaque qui deviendra le casse du siècle. Rattrapé par le grand banditisme, il lui faudra faire face aux trahisons, meurtres et règlements de compte.
On l’attendait la bave aux lèvres le retour au grand écran d’Olivier Marchal, six ans après Les Lyonnais et nous n’avons pas été déçus loin de là. Avec Carbone, Marchal réunit autour d’un formidable Benoit Magimel une belle distribution composée de Michaël Youn, Laura Smet, Gringe, Dani, Patrick Catalifo, Moussa Maaskri et Gérard Depardieu. Avec ce flamboyant thriller Olivier Marchal démontre qu’il est bien de retour et qu’il est tout bonnement le taulier, sans transiger sur ses obsessions tout en renouvelant sa palette à laquelle il apporte encore de nouvelles nuances.
7 LOGAN
de James Mangold avec Hugh Jackman, Patrick Stewart
Mais c’est quoi déjà… Logan ? Dans un futur proche, un certain Logan, épuisé de fatigue, s’occupe d’un Professeur X souffrant, dans un lieu gardé secret à la frontière Mexicaine. Mais les tentatives de Logan pour se retrancher du monde et rompre avec son passé vont s’épuiser lorsqu’une jeune mutante traquée par de sombres individus va se retrouver soudainement face à lui.
Le crépuscule de Logan était précédé des plus flatteuses rumeurs mais les deux premiers volets autour du mutant griffu nous avaient rendus méfiants. Et pourtant, Logan est bien la réussite espérée et la digne conclusion de la trilogie Wolwerine. Cet ultime film qui voit Hugh Jackman faire ses adieux au personnage phare de sa carrière est un film sombre, violent, âpre et désespéré où James Mangold réussit la prouesse de tout oser et de tout réussir. A la fois western, film d’anticipation et de science fiction, cette note finale atteint la perfection formelle et thématique.
8 LA PLANETE DES SINGES – SUPREMATIE
de Matt Reeves avec Andy Serkis, Woody Harrelson
Mais c’est quoi déjà… La Planète des Singes – Suprématie ? Dans ce volet final de la trilogie, César, à la tête des Singes, doit défendre les siens contre une armée humaine prônant leur destruction. L’issue du combat déterminera non seulement le destin de chaque espèce, mais aussi l’avenir de la planète.
Après deux premiers films qui avaient donné un tout nouveau souffle à une franchise en déliquescence, la conclusion de cette nouvelle trilogie fait encore monter d’un cran la qualité en reprenant les codes mis en place lors du précédent film par Matt Reeves et qui confère au film une dimension mythologique, alliée à des références assumées et revendiquées permettant de multiples degrés de lecture et une véritable identité grâce à un scénario d’une implacable subtilité. Meilleur film de la trilogie, La Planète des Singes – Suprématie mêle une narration parfaite et des effets spéciaux éblouissants au service d’une œuvre virtuose et puissante dans laquelle Andy Serkis démontre que même avec la performance capture il est un des plus grands comédiens actuels.
9 QUELQUES MINUTES APRES MINUIT
De Juan Antonio Bayona avec Lewis MacDougall, Sigourney Weaver
Mais c’est quoi déjà… Quelques minutes après minuit ? Conor a de plus en plus de difficultés à faire face à la maladie de sa mère, à l’intimidation de ses camarades et à la fermeté de sa grand-mère. Chaque nuit, pour fuir son quotidien, il s’échappe dans un monde imaginaire peuplé de créatures extraordinaires. Mais c’est pourtant là qu’il va apprendre le courage, la valeur du chagrin et surtout affronter la vérité…
Le réalisateur espagnol Juan Antonio Bayona est non seulement un réalisateur de talent mais c’est aussi un conteur hors pair. Après The Impossible il le prouve à nouveau avec son brillant Quelques minutes après minuit avec lequel il nous bouleverse avec une maestria déconcertante. Pour ce faire il a fait appel à un jeune acteur incroyable, Lewis MacDougall qui parvient avec un naturel épatant à faire passer toutes les nuances que son personnage exige. Face à lui la présence vocale impeccable de Liam Neeson qui personnifie le monstre confère à l’ensemble une touche d’émotion surpuissante pour parler de l’enfance, du sens du merveilleux et de l’imaginaire, de l’acceptation du deuil et on est bluffés par la maîtrise narrative de Bayona, qui s’impose en véritable maître.
10 LE SENS DE LA FÊTE
De Olivier Nakache et Eric Toledano avec Jean-Pierre Bacri, Gilles Lellouche
Mais c’est quoi déjà… Le Sens de la fête ? Max est traiteur depuis trente ans. Des fêtes il en a organisé des centaines, il est même un peu au bout du parcours. Aujourd’hui c’est un sublime mariage dans un château du 17ème siècle, un de plus, celui de Pierre et Héléna. Comme d’habitude, Max a tout coordonné : il a recruté sa brigade de serveurs, de cuisiniers, de plongeurs, il a conseillé un photographe, réservé l’orchestre, arrangé la décoration florale, bref tous les ingrédients sont réunis pour que cette fête soit réussie… Mais la loi des séries va venir bouleverser un planning sur le fil où chaque moment de bonheur et d’émotion risque de se transformer en désastre ou en chaos. Des préparatifs jusqu’à l’aube, nous allons vivre les coulisses de cette soirée à travers le regard de ceux qui travaillent et qui devront compter sur leur unique qualité commune : Le sens de la fête.
Après Intouchables et Samba, Olivier Nakache et Eric Toledano s’adjugent pour la première fois les services de Jean-Pierre Bacri qui navigue dans leur univers comme un poisson dans l’eau dans cette comédie chorale irrésistible. De dialogues savoureux en situations cocasses, des scènes hilarantes en une galerie de portraits enthousiasmante, toutes les qualités des films de Toledano et Nakache donnent le tempo du Sens de la Fête. Autour de Jean-Pierre Bacri on trouve une distribution impeccable, de Jean-Paul Rouve à Gilles Lellouche, de Benjamin Laverhne à Vincent Macaigne en passant par Judith Chemla, Suzanne Clément, Hélène Vincent ainsi que les éblouissants Eye Haidara et Alban Ivanov. De la vraie grande comédie populaire qui s’inscrit dans la tradition des classiques signés Yves Robert ou Francis Veber.