Le jour fatidique est arrivé. Pour plus de 660 000 lycéens, c’est le début de la fin. Le bac ouvre son épreuve reine, la tant redoutée par beaucoup d’entre eux : la philosophie. Un mode de pensée, une réflexion sur un sujet donné, une critique constructive ou encore une ouverture d’esprit, c’est un apprentissage de la vie et du développement de l’esprit critique ainsi que d’une opinion que beaucoup de penseurs nous ont offert. Une question reste tout de même en suspens : Peut-on juger la façon de penser d’un individu par l’intermédiaire d’un examen tel que le baccalauréat ?
Calibrage de l’esprit
Il n’existe pas de demi mesure face à la philosophie. Selon l’individu de terminale, soit il aime la matière, soit il la déteste. En effet si la philosophie est l’art du libre arbitre et du jugement personnel, ce qui est ainsi nommé en cours au lycée n’est rien de plus qu’un enseignement. Qui dit enseignement dit tuteur et donc transmission d’un mode de pensée qui n’est pas le même pour tous. Il n’est donc pas question de liberté de l’esprit sur un sujet donné. Ce sera les leçons tirées de l’enseignement qui ressortiront sur le papier. Alors des cours de « Philosophie », pourquoi, mais surtout, pourquoi si jeune ?
Il est plein d’incohérences. Il est un formatage pour certains alors qu’il est formateur pour d’autres. Les uns le prendront à bras le corps tandis que beaucoup de « je n’en ai rien à foutre » sortira des bouches.
L’art de penser à travers quelqu’un d’autre
Le paroxysme est actuel. Le bac de philosophie d’aujourd’hui met une note sur une pensée, sur un réflexion personnelle qui est elle même tirée d’un enseignement dont les professeur sont les relais non accordés. Pourquoi faire échouer quelqu’un qui ne pense pas comme le correcteur ? Pourquoi y’a t-il besoin d’une cohérence allant dans la logique de la personne que nous avons en face de nous et qui ici s’avère être le correcteur ?
Les référents sont ici les anciens, les anciens qui ont eu des réflexions plus qu’approfondies sur quelques sujets inhérents notamment à la vie et à la justice. Il est de bon gré de tirer des conclusions personnelles de ces écrits et non de les assimiler. Une référence reste une référence et non une vérité attestée.
Aujourd’hui
Les sujets de la promotion 2013 portent énormément à réflexion avec un exemple qui frappe : « Peut-on agir moralement sans s’intéresser à la politique ? » ou encore « La science se limite t-elle à constater les faits ? ». Ceci mène naturellement à un dernier point concernant la radicalité.
Pourquoi imposer une demi mesure si la conclusion est radicalement oui ou radicalement non ? Une longue réflexion peut tout à fait mener à la radicalité. Le oui absolu ou le non absolu. En d’autres termes, est-ce que la philosophie est encore celle que l’on prétend qu’elle soit ?
Et vous, qu’en pensez-vous ?