Coup de tonnerre au Brésil ! Jair Bolsonaro, le candidat d’extrême droite remporte l’élection présidentielle au Brésil avec près de 56% des voix.
Le « Trump do Brasil » est le nouveau Président du Brésil. Avec un discours ouvertement homophobe, xenophobe et ultra-conservateur, l’ancien parachutiste aura réussi à convaincre les électeurs. En ne lésinant pas sur les fake news, en vantant les mérites de l’armement de la population ou encore en rappelant « les bienfaits » de la dictature, il aura fait mouche. Cependant le niveau d’adhésion à ses idées est à nuancer au sein d’un climat de défiance massif envers la classe politique, marquée par la corruption ces dernières années. La vague de dégagisme malgré tout aura donc tout raflé sur son passage.
Une opposition affaiblie
Fernando Haddad, candidat du Parti des Travailleurs (PT) qui lui faisait face dans ce second tour, n’aura donc pas réussi à inverser la tendance. Le parti, principal concerné par les affaires de corruption, était largement discrédité par une grande partie des Brésiliens. C’était notamment la raison pour laquelle, l’ancienne présidente Dilma Rousseff, également membre du PT avait du démissionner en 2016.
Fernando Haddad, jouissant d’une notoriété confidentielle avant l’élection et candidat « par défaut » suite à l’interdiction de l’ancien président Lula de se présenter, partait visiblement de trop loin pour pouvoir l’emporter.
Une campagne violente
La campagne présidentielle aura été marquée par la tentative d’assassinat du désormais nouveau Président du Brésil. Paradoxalement, cet événement coïncide avec son envolée dans les sondages. Raréfiant sa parole après l’attentat, cette stratégie aura donc été payante.
Jair Bolsonaro succèdera donc au Président Michel Temer, pour un mandat de quatre ans, à partir du 1er janvier 2019. Quel impact cette élection aura-t-elle en Amérique latine ? La démocratie risque-t-elle d’être remise en cause au Brésil ? Réponse dans deux mois.