Un weekend en avance pour les étudiants de l’Université Lumière à Lyon. Pour eux, pas de cours vendredi 6 et samedi 7 décembre. En effet, la présidence a décidé de fermer les campus. Et cela, à cause des manifestations lyonnaises et du blocage prévu par les étudiants .
Tout commence jeudi après-midi, lorsqu’une assemblée générale d’étudiants a décidé de voter le blocage des campus. Ils décident également de soutenir les lycéens manifestants. L’UNEF Lyon (faisant partie de l’assemblée générale) rapporte aussi diverses revendications comme le « refus de la hausse des frais d’inscriptions pour les étudiant-e-s hors Union Européenne » ou « le refus de la suppression des rattrapages et de la compensation ». De même, ces étudiants réclament la suppression pure et simple de la plateforme d’orientation « Parcoursup », établie depuis l’année dernière. De façon plus général, il a été voté la demande du rétablissement de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune. Ainsi que l’ « Amnestie pour les inculpé-e-s lors des précédentes manifestations ».
Ayant eu écho de leurs projets de blocages des campus, la présidence de l’Université Lumière Lyon 2 a décidé, dans la soirée de jeudi (aux alentours de 22h), d’envoyer un courriel à l’ensemble de ses étudiants et personnels. Celui-ci indique la fermeture des deux campus ainsi que des Bibliothèques Universitaires, de vendredi à dimanche. La présidence évoque une « situation particulièrement tendue à Lyon » et préfère « préserver la sécurité des personnes ».
Pour rappel, la mobilisation des Gilets Jaunes et surtout des Lycéens gronde toujours à Lyon. Des lycéens venant de Lyon, de Villeurbanne, de Vénissieux ou encore de Saint-Priest ont par ailleurs défilé vendredi. De vives tensions se sont faites ressentir durant cette manifestation, avec de nombreux jets de pierres sur les CRS et l’usage de Gaz Lacrymogène.
Il est à noter que 66 personnes, provenant des manifestations lycéennes, se sont faites arrêter depuis mardi (date de commencement de la mobilisation). La Direction départementale de la sécurité publique du Rhône a révélé que trente-sept jeunes personnes ont été ou vont être présentées au Parquet de Lyon.