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VIOLENCES GYNECOLOGIQUES : LES FEMMES EN PARLENT (ENFIN)

Les violences faites aux femmes restent un sujet tabou dans notre société, encore moins les violences gynécologiques ou obstétriques. L’intimité féminine devient alors un flou pour un bon nombre d’hommes. Malheureusement, ceux qui s’y connaissent le mieux n’ont parfois pas les compétences requises. Le ras-le-bol des victimes commence à se faire entendre.

« Ce chirurgien boucher a brisé ma vie ». Ce sont les mots poignants qu’utilise Véronique, 54 ans. Elle a risqué sa vie sur la table d’opération de l’hôpital de Montélimar, dans la Drôme, à la suite d’une simple hystéroscopie (examen de l’utérus).

La gynécologie-obstétrique en berne

La gynécologie-obstétrique subit de grandes polémiques en cette période. Certains gynécologues refusent de recourir à certaines pratiques chirurgicales, comme l’avortement, en évoquant la clause de conscience.

De plus en plus d’évènements de violences chirurgicales, notamment dans ce domaine, refont surface (césariennes à vif, épisiotomies imposées, etc).

Désormais, les femmes parlent de plus en plus de cette pratique banalisée qu’est le « point du mari », par exemple. C’est un point supplémentaire exécuté pendant l’épisiotomie. Il n’est absolument pas nécessaire, mais permet au vagin d’être plus serré et ainsi d’accroître les sensations de l’homme pendant les rapports. Mais cette intervention est extrêmement douloureuse pour la femme.

Un monstre de la gynécologie

Cependant, et après analyse d’un expert obstétricien, il est alors reconnu que ce médecin a poursuivi son geste de 10 cm de trop, malgré les avertissements de son équipe médicale. Il a également touché l’artère fémorale en étant trop près des axes vasculaires.

L’avocat de Véronique s’interroge donc quant aux blessures de sa cliente. Il dit que ça ne peut être un accident, et remet alors en cause l’intégrité de celui qu’on appelle désormais « le chirurgien boucher ».

Une violente attaque en justice

Pourtant, le médecin a été seulement suspendu partiellement. Il ne peut plus exécuter d’interventions chirurgicales, mais peut tout de même effectuer des consultations. Cette demi-mesure blesse donc et exaspère profondément Véronique et son entourage. Les victimes peuvent être nombreuses, sûrement encore inconnues.

Ainsi, cette erreur médicale semble inexplicable et injustifiable. Véronique a obtenu en partie gain de cause. Pourtant, son avocat et elle-même n’estiment pas cela suffisant. Ils se battent donc encore pour que cet homme soit radié de l’ordre des médecins. 

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