L’actrice Anémone s’est éteinte aujourd’hui. Au cinéma comme au théâtre, elle était devenue célèbre par son rôle de « Thérèse » dans « Le Père Noel est une ordure ».
C’est un grand nom de scène française qui tire sa révérence. Ce mardi, l’actrice Anémone – Anne Bourguignon de son vrai nom – est décédée à l’âge de 68 ans des « suites d’une longue maladie » a fait savoir son agent à l’AFP. Elle a rendu son dernier soupir à Poitiers, non loin du petit village où elle résidait, dans la Vienne.
Anémone débute sa carrière grâce à Coluche qui lui offre son premier rôle au cinéma dans « Vous n’aurez pas l’Alsace et la lorraine » en 1977. C’est elle qui, en 1979, va mettre en scène la pièce « Le Père Noel est une ordure » écrite pour la troupe du Splendid, dont elle est membre avec notamment Gérard Jugnot, Marie-Anne Chazel et Thierry Lhermitte.
Inoubliable « Thérèse ».
En 1982, elle incarne l’inoubliable Thérèse dans l’adaptation au cinéma de la pièce « Le Père Noel est une ordure » par Jean-Marie Poiré. Aux côtés de Thierry Lhermitte, elle tient la permanence de « SOS Amitiés » un soir de réveillon. Avec des scènes et répliques cultes, Anémone entre définitivement dans le cœur des français.
Dans les années 80, cette actrice populaire tient la tête d’affiche dans de nombreux films, principalement des comédies. A partir de 1985, sous la direction de Michel Delville puis Jean-Loup Hubert, elle obtient des rôles plus sérieux, couronnés de succès par le « césar de la meilleure actrice 1988 » pour « Le Grand chemin ».
Une fin de carrière difficile
Dans les années 90, Anémone se fait plus discrète et se tourne vers le théâtre après avoir joué dans l’adaptation cinématographique de la bande-dessiné « Les Bidochons » qui s’avère être un échec cuisant. Au théâtre, elle jouera dans « L’Avare », « Mademoiselle Werner « au Théâtre des Variétés ou « Les Nœuds au mouchoir ».
Fin 2017, elle se retire définitivement et annonce la fin de sa carrière. Dans une interview au Parisien, Anémone porte un regard critique sur l’évolution de la société française, estimant « n’avoir plus rien à faire dans ce monde de con ». Elle regrettait, en particulier, l’évolution du show-bizz.