Frédéric Péchier, anesthésiste à Besançon, est mis en examen depuis 2017. Il est accusé de sept empoisonnements. Cependant les enquêteurs soupçonnent son implication dans d’autres incidents.
L’anesthésiste en garde a vue
Les enquêteurs ont prolongé mercredi 15 mai sa garde à vue de vingt-quatre heures. L’interrogatoire a lieu dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte depuis mars 2017. Il repose sur une cinquantaine de signalements d’« événements indésirables graves » se déroulant dans les cliniques où l’anesthésiste exerçait. Ainsi, à l’issue de la garde à vue, le parquet pourrait rendre un réquisitoire supplétif pour lier cette enquête préliminaire à la première affaire.
L’un des avocats du médecin, Randall Schwerdorffer déclare mardi soir à l’Agence France-Presse (AFP). Son client « collabore à la procédure d’enquête préliminaire » et « est toujours sur la même ligne de défense qui consiste à dire qu’il n’a jamais été impliqué de près ou de loin dans un empoisonnement ». Il ajoute notamment qu’on serait toutefois « très en dessous d’une cinquantaine de cas » .
Le médecin avait été mis en examen en 2017 pour sept empoisonnements. Cependant, clamant son innocence, il avait été placé sous contrôle judiciaire avec une interdiction d’exercer.
Ainsi, l’enquête établie que les doses létales de potassium et d’anesthésiques étaient administrées de plein gré. Les soupçons se sont portés de ce fait sur M. Péchier exerçant dans les deux établissements. L’anesthésiste aurait volontairement modifié les poches d’injection de confrère dans le but de provoquer des incidents opératoires. Ainsi il pouvait les réanimer.
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