Si les matchs amicaux de l’été ne prouvent en rien la valeur d’une équipe, ils sont en revanche indicatifs de son potentiel. Et, après cinq matchs de préparation, les signes sont inquiétants pour l’Olympique de Marseille. Une seule petite victoire contre Lens, mais surtout, seulement deux buts marqués. À dix jours de la reprise de la Ligue 1, les Phocéens ont grand besoin d’un renfort offensif.
« Je n’accorde absolument aucune importance aux résultats de tous ces matchs. ». C’est ce que déclare Vincent Labrune, président de l’OM, à propos des rencontres amicales d’avant-saison. Un argument souvent repris dans le monde du football, pour éluder la question des mauvais résultats préparatifs. Certes, aucun point ni aucune qualification ne s’y joue. Mais si ces matchs existent, c’est qu’ils permettent de créer une entente, de bâtir un groupe, d’engranger de la confiance. Un constat qui ne s’applique pas forcément à l’Olympique de Marseille qui, après cinq rencontres peu flatteuses, suscite de nombreuses interrogations. Une seule victoire pour trois défaites, et deux malheureux buts inscrits. S’ils ont réussi à enrôler l’électron libre Dimitri Payet durant l’intersaison, les Marseillais ont surtout besoin d’un attaquant, d’un buteur. Une volonté partagée par M. Labrune : « Nous souhaitons toujours renforcer notre attaque d’ici à la fin du mercato », déclarait ce jeudi le patron du club dans les colonnes de l’Equipe.
« Etre plus déterminé »
Un manque de pouvoir offensif confirmé par la prestation de mercredi soir à Parme (0-1), où l’OM s’est montré bien trop tendre devant le but adverse. Comme contre Wolfsburg (0-2) et Porto (0-3) quelques jours plus tôt. Avec André-Pierre Gignac comme seul avant-centre de métier, et comme remplaçant de fortune, un Jordan Ayew aussi turbulent qu’inconstant, l’inquiétude est de mise, et Marseille ne semble pas avoir les armes nécessaires pour remplir ces deux principaux objectifs : rester sur le podium de la Ligue 1, et faire bonne figure en Ligue des champions avec une qualification pour les phases éliminatoires. Car si le club phocéen avait terminé second du championnat l’an passé, tout en ayant la 7e plus mauvaise attaque, il n’était alors pas qualifié pour la C1. Et lorsque l’on observe les recrutements parisien et monégasque, le Vieux-Port a de quoi être sceptique. Vincent Labrune avoue d’ailleurs ne pas jouer dans la même cour que ces deux clubs aux moyens inépuisables : « Sur le recrutement des grandes stars internationales, on ne peut pas lutter. Il y en a quatre en Ligue 1 : Falcao, Cavani, Thiago Silva et Ibrahimovic. Trois jouent au PSG, une à Monaco. L’attaque du PSG n’a pas d’équivalent en Europe. ». Elie Baup aimerait bien sûr lui aussi un renfort offensif, mais il insiste surtout sur un état d’esprit à adopter pour la reprise de la compétition : « Il faut qu’on arrive à être plus déterminé. Il y a quelques ballons sur lesquels on doit vraiment avoir l’envie de la mettre au fond. Ça passe par une détermination de compétiteur et c’est ce que l’on essaie de retrouver pendant cette période. Cette notion d’agressivité qui vient avec la compétition. », explique l’entraîneur marseillais sur le site officiel du club. L’Olympique de Marseille a désormais dix jours, et un dernier match amical samedi soir à Gênes contre la Sampdoria, pour trouver des solutions. Après, viendra la première journée de Ligue 1, dimanche 11 août à Guingamp. Et donc le début des choses sérieuses.