1989. La même année où les sitcoms AB commençaient, Hélène sortait son premier album Ce train qui s’en va. 30 ans plus tard, la chanteuse et comédienne est toujours là. Quoi qu’on en dise.
La première télé de Hélène dans le Club Dorothée c’est le 29 juin 1988. Pour le dernier direct de la saison, toute l’équipe est heureuse de présenter pour la première « le tube de l’été » comme le présente Ariane, « Dans ses grands yeux verts » interprétée par un tout nouveau visage : Hélène. Si la jeune femme œuvrait jusque là en coulisses, elle apparaît dans la lumière et elle a déjà ce joli minois et sa petite voix agréable qui feront son succès.
Ce jour là, Hélène n’est pas encore l’héroïne de séries que l’on connaîtra et qui affolera les parts de marchés sur TF1. Pour cela il faudra attendre d’abord le lancement de Premiers Baisers, puis celui de Hélène et les garçons en 1992.
Comme Emmanuelle avant elle (Premiers Baisers), Hélène va inaugurer la longue liste de chanteurs AB que le Club Dorothée va mettre en avant par la suite. Son premier 45 tours comme on disait à l’époque sort en 1988 et l’année suivante, c’est son premier album qui arrive : « Ce train qui s’en va« . Si ce premier opus ne compte peut-être pas autant de tubes que les autres, il a tous les ingrédients du style Hélène à savoir des balades à la guitare où l’on parle d’amour et d’amitié.
Hélène a tout alors de la jeune première. L’image qu’elle envoie c’est l’image qu’elle aura tout au long de sa carrière et encore aujourd’hui : une jeune femme simple, plutôt proche de la nature, de ses amis. Certains diront qu’elle est lisse (preuve en est un article méprisant sorti il y a quelques jours) mais lisse veut dire sans relief, sans aspérité. Reste-t-on dans le cœur des gens pendant 30 ans quand on est vraiment lisse ?
Déjà à 1000 lieues des codes de la télé à son arrivée, Hélène l’est restée encore aujourd’hui (encore plus). Cette image transparaît jusque dans son personnage à l’écran et est sans doute la clé de l’attachement du public.
Titre de l’album « Ce train qui s’en va »
Ce train qui s’en va
Pretty Baby
Si pressées
Toute seule au monde
Sarah
Jimmy Jimmy
Dans ses yeux grands verts
Copain copain
Entre tes bras
Est ce qu’un garçon
A écouter aussi : Hélène invitée de La loi des séries
La même année que sort ce premier album, Hélène, comme d’autres stars AB chantent aussi des génériques de dessins animés comme Mako, version japonaise de La petite sirène (ou plus tard celui de Meg la sorcière).
Étonnement, à la différence de Dorothée, Hélène n’a pas enchaîné les albums studio. Seulement 5 durant les années Club Do. Le second sort en 1992 et contient le titre culte, « Pour l’amour d’un garçon« , générique de Hélène et les garçons. Suivra en 1993 le 3ème avec Je m’appelle Hélène.
30 ans après son premier album, Hélène provoque toujours les mêmes réactions chez une presse dite de l’intelligentsia, vous savez celle qui veut dire à tout le monde ce qui est bien ou pas, ce qu’il est de bon ton d’aimer. Une violence des mots contre une artiste qui a eu juste le tort de vouloir faire les choses simplement.
Bien entendu, on a le droit de ne pas aimer ces séries, cette musique et critiquer (avec des arguments artistiques) une oeuvre est nécessaire, important. Mais attaquer personnellement une personnage gratuitement ne sert à rien et abaisse celui ou celle qui le fait.
Finalement, la meilleure conclusion possible c’est que les critiques passent et Hélène Rollès reste.