L’enquête sur la mort de Fiona est encore loin d’être terminée. Désormais, les policiers doutent du fait que la fillette ait été enterrée, contrairement à ce qu’avaient indiqué la mère et son compagnon. Les recherches près du lac d’Aydat sont interrompues, et le couple devrait être à nouveau entendu par les juges d’instruction la semaine prochaine.
Le poète latin Térence disait : « Un mensonge en entraîne un autre ». Une citation qui pourrait prendre tout son sens dans l’enquête sur la petite Fiona, cette fillette de cinq ans disparue à Clermont-Ferrand en mai dernier. Après avoir fait croire à un enlèvement pendant plus de quatre mois, la mère de Fiona et son compagnon avaient finalement avoué la terrible vérité il y a quelques semaines. Mais le couple pourrait encore avoir menti. En effet, la version selon laquelle Fiona aurait été enterrée dans un bois près du lac d’Aydat, au sud de Clermont, perd chaque jour un peu plus de crédibilité aux yeux des policiers. « Je ne crois pas à leur version, confie l’un d’eux. Pour enterrer quelqu’un, il faut une pelle… Or, ils n’en avaient pas ! Nous sommes pessimistes sur l’issue de cette piste. ». A ce sujet, Cécile Bourgeon, la maman, a expliqué aux enquêteurs que son compagnon, Berkane Maklouf, avait trouvé une pelle à proximité d’une maison proche du lieu présumé de l’enterrement. Mais un autre élément décrédibilise la thèse du couple.
« On n’est pas du tout sûr de retrouver le corps. »
Celui-ci explique en effet s’être débarrassé de la dépouille dans les bois un dimanche matin. Or, le secteur, touristique, est très fréquenté par promeneurs et sportifs, mais personne n’a rien remarqué. « Ils auraient enterré le corps comme ça, le tout en plein jour ? », s’étonne une autre source. « Ils ont déjà beaucoup menti. Ce ne serait pas impossible qu’ils cachent encore quelque chose. Dans l’état actuel de l’instruction, on n’est pas du tout sûr de retrouver le corps. ». Et, lorsque l’on sait qu’aucun des deux concernés n’est capable de retrouver le chemin emprunté le matin du dit enterrement, il est donc difficile de croire à une telle histoire.
Les fouilles pour retrouver le corps, entamées le 26 septembre dernier, ont depuis été abandonnées, officiellement pour permettre à Cécile Bourgeon et Berkane Maklouf de « reprendre leurs esprits », selon le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Pierre Senès. Mais Le Point indique que le couple devrait de nouveau être entendu dans le courant de la semaine prochaine par les juges d’instruction chargés du dossier. L’objectif, clarifier une fois de plus la chronologie des évènements et enfin découvrir la vérité sur cette triste affaire.