Suite à l’interview de Patrice Evra, accordée dimanche matin à Telefoot, sur TF1, où il a tenu des propos déplacés, Pierre Ménès n’a pas tardé à répondre via son compte Twitter.
Après avoir qualifié Luis Fernandez, Bixente Lizarazu, Rolland Courbis et Pierre Ménès de « clochards » et de « parasites », entre autres, Patrice Evra est aujourd’hui la cible des intéressés.
Sur le plateau de Téléfoot, le consultant sur TF1 et RTL, Bixente Lizarazu, a considéré cette affaire de « consternante ». « Il a insisté pour que cette interview soit diffusée, et encore vous avez été gentil, vous avez coupé les passages les plus vulgaires. Je ne répondrai pas en citant mon palmarès, ce n’est pas le sujet. D’ailleurs, il n’a besoin de personne, il se fait son image lui-même. En plus, le timing est nul, juste avant les barrages. Il sort cette polémique à ce moment-là, c’est ridicule. On avait perdu Evra en Afrique du Sud, et pour moi, on l’a encore perdu aujourd’hui. Moi, je n’ai aucun contentieux avec Evra, c’est lui qui a un contentieux. Je ne l’ai jamais croisé en équipe de France. Mais j’aurais aimé réagir comme il prétend que je l’ai fait », a-t-il déclaré.
De son côté, l’entraîneur de l’USM Alger, Rolland Courbis, n’a pas été tendre au micro de RMC. « Une interview d’un footballeur qui parle de lui à la troisième personne, qui se moque de Rama Yade, ça égaye ma journée. Moi, je n’ai pas de problème avec Evra en tant qu’homme. Je parle de l’arrière gauche. Je ne suis qu’un petit entraîneur. D’ailleurs un ‘tournevis’ – comme il m’a nommé – peut réparer pas mal de choses. J’ai la prétention de connaître ce que doit faire un arrière gauche. Evra, pour moi, est un ailier gauche moyen, qui se rappelle de temps en temps qu’il joue arrière gauche. Il accompagne ses adversaires sans les empêcher de centrer. Il parle de lui en disant que c’est un guerrier et il tourne le dos dès qu’il y a un tir de peur de la prendre dans la poitrine ou sur le visage. Il n’a aucune connaissance de son poste. Evra, c’est le seul arrière gauche au monde à être de temps en temps hors-jeu, c’est un exploit. Arriver à faire une carrière de défenseur avec aussi peu de qualités, sans jeu de tête, sans vitesse, sans marquage, c’est une prouesse que je salue », a-t-il dit.
Pour Luis Fernandez, Patrice Evra n’a pas de légitimité dans le monde du football pour critiquer des joueurs d’équipes de France à la renommée internationale. « J’ai juste envie de lui répondre que j’aimerais bien le voir danser la Macarena et gagner avec les Bleus. Je dis simplement que j’ai honoré ce maillot de l’équipe de France. En tant que joueur et entraineur, j’ai pas mal de titres. Ce sont ses propos et ils n’engagent que lui et sa volonté d’en découdre. J’ai un passé avec l’équipe de France, 3ème en Coupe du Monde en 1986, vainqueur de l’Euro en 1984, j’ai gagné quelques titres dont une Coupe d’Europe avec le PSG. Il a peut-être perdu la mémoire. Il ne se souvient peut-être pas de ce qu’il s’est passé à Knysna. Je n’étais pas le capitaine de cette équipe-là », a-t-il expliqué.
Le journaliste Pierre Ménès, de son côté, s’est moqué de l’interview de Patrice Evra, sur son compte Twitter, comme à son habitude sans langue-de-bois. « Bon, bon, bon. Evra a donc menti sur Liza, puisque le jour où Malouda m’a croisé, il s’est fait virer par la sécurité de la boîte. Ensuite, je n’ai jamais dit qu’Evra était sifflé partout. J’ai dit qu’il était nul en équipe de France. Et quand on est l’homme qui a eu l’idée de la grève à Knysna, on rase les murs et on remercie le ciel d’être encore en sélection. Quant à ce pauvre Christian Jean-Pierre (le présentateur de Téléfoot, ndlr), il avait l’occasion de montrer qu’il avait quelque chose dans le froc. Encore raté. Allez, le jour où Evra fera une interview sans massacrer la langue française, j’arrêterai aussi ma carrière », a-t-il écrit.