Les États-Unis Les États-Unis ont procédé le vendredi 11 décembre à l’exécution de leur dixième et dernier condamné pour cette année 2020.
Rideau pour l’année 2020. Les autorités fédérales ont accompli la dernière exécution d’un condamné pour cette année le vendredi 11 décembre. Il s’agissait d’Alfred Bourgeois, un Afro-Américain condamné pour le meurtre de sa fille de 2 ans. Il a alors reçu une injection létale dans le pénitencier de Terre-Haute dans l’Indiana.
Cet ancien chauffeur routier de 55 ans avait accepté de prendre sa fille avec lui dans son camion pendant une partie de l’été 2002 alors qu’un test de paternité avait confirmé qu’il était son père. L’homme a alors fait subir de mauvais traitements à sa fillette jusqu’à lui fracasser le crâne sur le pare-brise. Le crime s’étant déroulé sur une base militaire où il effectuait une livraison, c’est donc le tribunal fédéral qui l’a jugé et condamné à la peine capitale en 2004.
Alfred Bourgeois était ainsi dans les couloirs de la mort depuis 16 ans, les États-Unis n’ayant procédé à aucune exécution fédérale depuis 2003 notamment en raison de nombreuses interrogations sur la légalité des drogues utilisées dans les injections. C’est en juillet 2020, en pleine pandémie, que le gouvernement de Donald Trump a renoué avec la pratique bien que des États aient fait le choix de reporter leurs exécutions pour ne pas exposer le personnel pénitentiaire ou les témoins au virus.
Bientôt la fin des exécutions fédérales aux États-Unis ?
Sept exécutions fédérales ont eu lieu avant la présidentielle du 3 novembre dernier. Le président entrant Joe Biden a promis de travailler avec le Congrès pour mettre un terme définitif aux exécutions fédérales. Maintenant qu’il s’apprête à intégrer la Maison Blanche le 20 janvier 2021, beaucoup de questions se posent sur ce programme.
Pendant cette période intermédiaire, les présidents sortants sursoient traditionnellement aux exécutions. Le ministre de la Justice, Bill Barr a pourtant annoncé six nouvelles exécutions entre novembre et janvier dont celle d’Alfred Bourgeois. Malgré ses avocats qui avaient demandé à la Cour suprême de lui accorder un répit au motif qu’il souffrait d’un gros retard mental, cette exécution signe la dernière de l’année 2020.
Deux exécutions en deux jours pour le pénitencier de Terre-Haute
Alfred Bourgeois a en effet reçu son injection létale au pénitencier de la ville de Terre-Haute dans l’Indiana le vendredi 11 novembre. La veille, Brandon Bernard était également exécuté au même pénitencier à l’âge de 40 ans. Alors qu’il était tout juste âgé de 18 ans, le jeune homme avait pris part à l’enlèvement et au meurtre d’un couple de pasteurs blancs. Cette neuvième exécution depuis juillet a suscité de nombreuses contestations sur les réseaux sociaux face aux nombreux tweets de Kim Kardashian.
Cette dernière, devenue depuis peu très engagée dans la défense des détenus américains, avait cherché à faire annuler son exécution tandis que ses avocats appelaient à la clémence. Sur Twitter, la star américaine rêveuse de devenir avocate n’a pas hésité à pointer du doigt le système américain qu’elle décrit de “pourri”. Ses tweets qui prouvent d’une réelle proximité avec Brandon Bernard n’ont pas manqué de toucher les internautes.
En attendant, l’administration de Donald Trump prévoit encore des exécutions d’ici la passation de pouvoir le 20 janvier prochain.
Crédit : KIII 3 News — capture d’écran YouTube