Au Japon, le dossier d’un homme suspecté de cyberharcèlement a été transmis au parquet. Il aurait provoqué le suicide d’une star de la téléréalité.
La police japonaise a annoncé ce jeudi 17 novembre avoir transmis au parquet le dossier d’un homme suspecté de cyberharcèlement après le suicide d’une jeune star de la téléréalité en mai. Le suicide d’Hana Kimura avait eu un retentissement international. La jeune femme de 22 ans avait participé à l’émission de téléréalité Terrase House diffusée sur la chaîne japonaise Fuji Television mais également disponible dans le monde en streaming sur la plateforme Netflix.
Le suspect doit maintenant faire l’objet d’une enquête approfondie en lien avec la mort d’Hana Kimura. Pour le moment encore en liberté, l’identité de l’homme restera confidentielle en attendant la décision du parquet de l’inculper ou non pour injure publique. “Le suspect a envoyé des messages à la victime sur un réseau social en mai dernier, dont ‘Ta personnalité est horrible. Est-ce que ta vie vaut la peine d’être vécue ?’ ou ‘Hey, hey, quand est-ce que tu vas mourir ?‘” selon un porte-parole de la police de Tokyo. “Beaucoup de gens ont vu ces insultes, ce qui constitue une injure publique” a-t-il ajouté.
Sous le feu des projecteurs, pour le meilleur et pour le pire
La téléréalité Terrasse House dans laquelle six jeunes cohabitent devant les caméras avait rendu célèbre Hana Kimura, à son plus grand désarroi. Bien que populaire auprès du public, la catcheuse aux cheveux roses avait été la cible de nombreuses injures sur les réseaux sociaux tel que “tout le monde sera content quand tu ne seras plus là” rapportent les médias japonais.
Après sa mort, l’émission a été annulée mais le mal était fait. La téléréalité avait eu un écho médiatique dans le monde entier, attirant une nouvelle fois la question du cyberharcèlement au Japon et ailleurs. Le gouvernement et élus japonais ont promis de combattre plus activement ce phénomène.
En Corée du Sud, le suicide de plusieurs stars de la musique K-pop ces dernières années ont provoqué des appels à punir plus sévèrement le harcèlement en ligne. Au Royaume-Uni, une immense campagne en ligne sous le mot-dièse #BeKind — soyez gentils — avait été lancée à la suite du suicide de l’animatrice de l’émission de téléréalité Love Island en février dernier.
Crédit : capture d’écran Netflix — Terrase House — Fuji Television