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Ma future école : Luxury Hotelschool Paris

On continue d’échanger avec ces grandes écoles que vous rejoindrez sans doute demain. Et cette fois-ci, c’est une école hotelière qui est au centre de notre attention, l’école Luxury Hotelschool de Paris.

C’est quoi la Luxury Hotel School de Paris ? « La Luxury Hotelschool Paris est une école internationale dédiée au management de l’hôtellerie de luxe située au 69 bd Haussmann dans le 8ème arrondissement. Elle propose deux diplômes universitaires anglais en partenariat avec la London South Bank University : le Bachelor et le Master of Science in International Tourism and Hospitality Management. En partenariat avec le Groupe EHL, dont fait partie l’Ecole hôtelière de Lausanne, la Luxury Hotelschool propose également, à Paris, un diplôme professionnel Bac+2, alternative prestigieuse au BTS. Les étudiants obtiennent également en ligne un Certificat en management de l’université de Cornell (USA). Avec une histoire remontant à la fin du XIXème siècle, l’école maîtrise le savoir-faire et la tradition de l’hôtellerie française et s’associe au management anglo-saxon pour former les futurs leaders de l’hôtellerie de luxe en France et à l’international« .

Avez-vous des valeurs que vous mettez en avant et qui symbolisent et caractérisent votre école ?

C’est une bonne question, les valeurs c’est quelque chose d’important. On met en avant 3 valeurs qui sont importantes parce qu’elles s’appliquent à la fois dans les relations entre l’école et les étudiants et aussi pour les étudiants tout au long de leur carrière. La première est un peu surprenante, c’est la bienveillance. Enfin, ce n’est pas surprenant d’être bienveillant et pourtant ce n’est pas quelque chose qui est forcément au cœur de la stratégie des entreprises. Or, dans le luxe, c’est particulièrement important car on doit créer une relation de confiance, une relation d’être humain à être humain pour créer un très haut niveau de service et la bienveillance, c’est la base. Dans la vie de tous les jours à l’école, ça veut dire un a priori positif, une ambiance très agréable, des règles claires mais avec des voix de recours, une certaine générosité avec des voyages d’études, on emmène les étudiants dormir dans les palaces,… On considère que les employés, les équipes ont envie de travailler, sont motivés. C’est la bienveillance, toujours partir d’un a priori positif.

Mais comment faites-vous en ce moment ? S’il y a bien un secteur touché c’est l’hôtellerie, qu’elle soit de luxe ou pas.

L’industrie du tourisme est effectivement à l’arrêt. Les palaces sont soit en veille, soit fermés. En ce moment, à l’école, nous avons tous les cours sur Zoom, en ligne. Ça fonctionne très bien. Sauf les travaux pratiques qui bénéficient d’une autorisation spéciale du rectorat et qui ont donc lieu en présentiel. On a une classe qui est au restaurant d’application Le Charles, c’est une école de management hôtelier qui dure quelques semaines seulement mais apprendre le service passe par cette expérience particulière qu’est la restauration. La prochaine grande étape sont les stages à partir d’avril-mai. Si les hôtels sont fermés alors évidemment il n’y aura pas de stage. On a un réseau très important et puissant d’hôtels de luxe avec lesquels on travaille depuis trois ans et l’année dernière, en plein confinement, on a réussi à avoir un étudiant sur deux en stage. Aujourd’hui, c’est difficile de faire des projections mais on espère pouvoir faire des stages. S’il n’y a pas de stage en été, on rajoute alors des activités, des projets, des serious games pendant tout l’été,… On fait en sorte que cela avance mais on ne pourra pas fonctionner comme ça pendant dix ans, il faudra que cela reparte à un moment.

Comment arrive-t-on à mettre en condition ces élèves à se mettre en situation malgré le contexte, c’est à dire des clients qui ne sont pas là ?

Les étudiants sont en travaux pratiques et à 13h, une dizaine d’étudiants deviennent clients. Ils prennent place au restaurant. C’est aussi une expérience, on observe ce qu’il se passe. Il n’y pas de vrais clients donc il n’y a pas la même pression mais on a deux méthodes. La première est la direction des jeunes au restaurant qui fait plus peur aux étudiants que les clients eux-mêmes. La deuxième est le regard du professeur : quand il y a des gestes techniques à maîtriser, le professeur est là et vérifie que tout se fasse correctement. Les étudiants assis regardent également donc il y a une forme de pression académique plus classique par rapport à ce qu’on a d’habitude avec de vrais clients.

Comment allez-vous recruter les futurs étudiants ? Comment cela se passe ? 

C’est une année compliquée on ne va pas se le cacher. Mais, on n’a pas trop de problèmes à aller chercher les candidats puisqu’on a presque 2000 candidats par an et seulement 100 places. Les candidats nous trouvent. Mais normalement le recrutement, l’inscription, passe par plusieurs étapes. On se rencontre sur un salon, on va ensuite se voir à l’école, il y aura un entretien. Avec la situation actuelle, on échangera beaucoup par téléphone et par mail et on va organiser une journée de rencontre dans un palace, où on peut y rencontrer les futurs et anciens étudiants et leurs parents,… Aujourd’hui, ce processus est chamboulé. On a quand même organisé notre première journée de rencontres au Bristol mais évidemment il n’y avait que nous car c’était sur Zoom. Cela fonctionne quand même, on échange, il y a une vraie atmosphère avec toutes ces caméras dans un palace. C’est un mode de fonctionnement différent.

Si il y a des salons qui parviennent à se tenir comme My Future, vous allez vous positionner dessus ?

Aujourd’hui, nous n’avons participé à aucun salon. Habituellement, on fait 3 ou 4 salons par an et surtout ceux dédiés à l’hôtellerie et au tourisme car c’est là que nos candidats nous rencontrent. A l’heure actuelle, on a aucun salon de prévu mais on a tous les mois un événement en ligne. On l’a fait au Bristol le mois dernier, on en a un Boulevard Haussmann début janvier,… On fait en ligne en attendant de pouvoir recevoir les candidats.

On peut imaginer que les étudiants qui viennent en hôtellerie de luxe ont un parcours différents des autres ?

Il est vrai que les étudiants qui postulent ont eu soit un job d’été qui les a convaincus que c’était un secteur dans lequel ils avaient envie de travailler, soit ce sont souvent des étudiants qui ont de la famille dans l’hôtellerie ou qui ont voyagé et sont tombés amoureux de cette univers. Oui, il faut avoir une attirance pour ce secteur et tous nos candidats ont quelque part une raison d’y venir. Après, c’est vrai que lorsque l’on veut étudier l’hôtellerie, c’est mieux d’étudier le luxe car c’est ce qu’il y a de plus complexe, de plus exigeant et ensuite cela donne des capacités relationnelles, d’attention aux détails valorisée. Étudier le luxe c’est toujours une bonne idée. Nous avons des étudiants qui travaillent soit en dehors de l’hôtellerie, dans l’univers du luxe ou des services. Nous avons aussi des étudiants en banque, notamment dans les banques haut de gamme, des étudiants qui ouvrent leur hôtel comme des boutiques-hôtels et autres choses qui ne sont pas de l’ultra-luxe ; nous avons aussi des étudiants qui sont présents dans toutes les chaînes hôtelières à tous les niveaux, donc c’est vrai que c’est assez large. Mais ce sont les étudiants eux-mêmes qui ont une petite préférence pour le luxe, voire ce qu’on appelle l’ultra-luxe, c’est-à-dire les palaces. C’est plus agréable, ce sont des endroits magnifiques et au sein d’un palace, il y des équipes et des moyens qui permettent de mettre en place un service que l’on ne pourrait pas faire ailleurs. Nos étudiants vivent quotidiennement dans un univers haut-de-gamme.

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