L’enquête visant le politologue Olivier Duhamel vient d’être classée sans suite pour cause de “prescription”. Il était accusé d’avoir commis des agressions sexuelles à répétition sur son beau-fils lorsque ce dernier était mineur.
Le procureur de la République de Paris a annoncé ce lundi 14 juin le classement sans suite de l’enquête contre Olivier Duhamel. Ouverte il y a cinq mois, l’enquête visait le politologue de renom pour des actes à caractère sexuel commis sur son beau-fils dans les années 1980. Il était donc poursuivi pour “viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans”.
Alors que l’accusé avait avoué ses fautes, l’enquête a été arrêtée et classée sans suite en raison de la “prescription de l’action publique”.
Le procureur de Paris a expliqué dans un communiqué : “Ce motif de classement est retenu lorsque les faits révélés ou dénoncés dans la procédure constituent une infraction qui aurait donné lieu à poursuites de la part du parquet si le délai fixé par la loi n’était pas dépassé”.
Même si le délai de prescription a été étendu à 30 ans après la majorité de la victime en 2018, cela ne s’applique pas aux crimes déjà prescrits au moment où la loi a été promulguée. De ce fait, la prescription reste de 20 ans dans le cadre de l’affaire Duhamel.
L’affaire à l’origine de #metooinceste
Les faits avaient été révélés par Camille Kouchner, belle-fille d’Olivier Duhamel. Elle accusait celui-ci dans le livre La Grande Famille d’avoir abusé de son beau-fils, frère jumeau de Camille. Il avait alors avoué ses actes suite à la plainte déposée par son beau-fils.
Cette affaire avait fait grand bruit sur les réseaux sociaux. Suite à une vague d’indignation, elle avait permis de libérer la parole sur l’inceste. Sur Twitter, le mouvement “#metooinceste » avait ainsi pris énormément d’importance. Des victimes témoignaient et rendaient public des actes bien trop souvent ignorés.