L’homme coupable d’avoir violé 18 femmes est désormais libre. Son installation en Seine-Saint-Denis ne fait guère l’unanimité.
Le violeur des parkings
Le parcours de Patrick Trémeau n’a rien de semblable à celui d’un enfant de cœur. Son simple surnom, « le violeur des parkings » donne le ton. Entre 1980 et 1990, l’homme âgé aujourd’hui de 57 ans est accusé d’une vingtaine de viols sur des femmes dans des parkings parisiens. Sa signature était son mode opératoire. Il attaquait toujours ses victimes dans les mêmes lieux sous la menace d’un couteau. Pour ses actes, il purge une peine de 16 ans de réclusion criminelle en 1998. Après sept années de détention il est libre dès le mois de mai 2005. En septembre de la même année, il récidive en violant 3 femmes. Des viols qu’il a tous reconnus. En février 2009, il est à nouveau condamné à 20 ans de réclusion criminelle et vient tout juste de sortir de prison.
Comme souvent dans les affaires de viols ou d’agressions sexuelles, l’auteur des faits est condamné outre sa peine de prison, à ne plus se rendre physiquement sur un territoire donné. C’est le cas pour Patrick Trémeau qui ne peut mettre un pied à Paris. Toutefois, à sa sortie de prison « le violeur des parkings », s’est installé dans un foyer aux portes de la capitale, à Saint-Denis. Placé sous bracelet électronique, l’individu est assigné à résidence, ses allées et venues sont donc contrôlées. Averti de l’arrivée de ce nouvel administré, le Maire de la commune, Mathieu Hanotin s’est opposé à cette installation et a adressé un courrier au garde des Sceaux. Selon l’élu, la ville de Saint-Denis «n’était pas la ville la mieux adaptée (…) au regard de son environnement urbain dense».
Violeur agressé
L’hostilité de la mairie à accueillir Patrick Trémeau est partagée par les Dionysiens. Samedi 7 août, l’homme a été sauvagement agressé. En effet, trois personnes déguisées vraisemblablement en policiers ont brisé la porte du logement de P. Trémeau à 1h15 du matin. Ce dernier aurait tenté de prendre la fuite en sautant par la fenêtre. Ses agresseurs l’auraient alors violenté dans la rue. Bien que ses jours ne soient pas en danger, Patrick Trémeau a été hospitalisé précise le parquet de Bobigny.
Mathieu Hanotin, le Maire de Saint-Denis a réagi suite à cette agression. « Cette agression est inacceptable » : « Ces méthodes de chasse à l’homme sont scandaleuses et n’ont pas leur place dans notre démocratie. ». A sa sortie de prison, l’homme avait déjà tenté de s’installer en proche banlieue parisien à Coulommiers. Person non grata, le récidiviste n’avait pu accéder à son longuement, des élus avaient bloqué les accès.