Après avoir été acclamé pendant treize ans à Broadway, et par 35 millions de spectateurs dans 21 pays à travers le monde, La Belle et la Bête prend vie sur les planches du théâtre Mogador dans un musical magique. Radio VL a assisté à l’une de ses représentations.
« L’histoire éternelle touche de son aile la Belle et la Bête » : telles sont les paroles de l’un des plus célèbres films d’animation Disney. Une chanson qui prend encore plus de sens en live, dans la comédie musicale triomphale du théâtre Mogador.
Ce show de 2h30 est éblouissant. Très fidèle à la version que l’on connaît dans le film, il met également en scène quelques nouveaux tableaux dans lesquels figurent 35 artistes. Ceux qui connaissent le long-métrage d’animation et ses chansons par cœur seront donc sûrement ravis de découvrir de nouvelles mélodies exclusives jouées par un orchestre live.
Le spectacle est de surcroît ponctué de nombreuses notes d’humour. On ne s’ennuie pas une seconde, malgré de petites longueurs. Les éclats de rire fusent de toute part dans le public chez les enfants comme chez les plus grands.
Voyage au XVIIIème siècle
Ces derniers remarqueront peut-être un message implicite délivré par l’œuvre : au-delà du fait que les apparences sont souvent trompeuses et que la vraie beauté est intérieure, on repère certaines valeurs véhiculées au XVIIIème siècle. En effet, l’histoire se déroule dans la France du Siècle des Lumières, et le personnage de Lumière, allégorique, en est certainement le plus représentatif. A une époque où les philosophes tentent « d’éclairer » le peuple pour le sortir de l’obscurantisme, on constate, dans la Belle et la Bête, l’importance du livre alors : symbole de la connaissance, il permet d’accéder au bonheur. Ainsi, si Belle n’avait pas passé sa vie à dévorer des romans, elle n’aurait probablement pas eu l’intelligence ni la curiosité de lire dans le cœur de la Bête et donc de la voir autrement que comme un monstre.
Les costumes sont également bien représentatifs de l’époque. Les robes de Belle, notamment, sont plus sublimes les unes que les autres. Les décors, en revanche, sont assez minimes. On pourrait les imaginer bien plus phénoménaux, de même que les effets pyrotechniques.
La Belle et la Bête demeure toutefois un spectacle de qualité. Et comme le chante si bien Lumière, « détendez-vous, ne pensez plus à rien, prenez place » dans votre fauteuil du théâtre Mogador, et vous verrez que le musical La Belle et la Bête, « c’est la fête, c’est la fête, c’est la fête ».
Elisa Gorins