Inventé par le scénariste Carl Barks en 1947, l’Oncle Picsou conquit encore le cœur de toutes les générations confondues. Retour sur la success story du « canard le plus riche au monde ».
Cette année, Balthazar Picsou célèbre son 75ème anniversaire ! Apparu pour la première fois dans les années 40 au sein de l’univers des canards des studios Disney, il a gravi progressivement les échelons dans le monde de la bande dessinée, passant de personnage secondaire à figure de la pop culture. Aujourd’hui, le protagoniste possède un magazine à son effigie, qui lui, fête ses 50 années d’existence.
La création de Picsou
Le personnage fictif de Picsou est le fruit du travail de Carl Barks, un ex-plombier devenu dessinateur. En 1942, ce dernier est désigné par Disney pour prendre le relais des aventures de Donald Duck en BD. Alors que le scénariste construit tout un monde autour du héros tiré de l’univers de Mickey, il lui vient l’idée d’inventer un énième personnage secondaire : Balthazar Picsou, l’oncle de Donald. Il l’intègre pour la première fois dans son récit dans Noël sur le Mont Ours (Christmas on Bear Mountain, en version anglaise) en 1947. Pour la création du protagoniste, Carl Barks a avoué s’être inspiré du personnage d’Ebenezer Scrooge, issu d’un conte du romancier Charles Dickens.
Un personnage richissime au fort caractère
Avare, égoïste, colérique… Picsou donne énormément de fil à retordre aussi bien à ses amis qu’à ses ennemis. Au fil des années, il a amassé une fortune gigantesque grâce à ses découvertes de trésors. Mais ce n’est pas encore le moment pour lui de s’arrêter en si bon chemin. En effet, à chaque fois qu’une opportunité se présente, il en profite pour faire grossir son porte-monnaie. Son argent est la deuxième chose auquel il tient le plus, après sa famille.
Si à première vue Picsou peut paraître froid et détestable, il sait se montrer attentionné et prêt à donner un coup de main quand il le faut. Nous le remarquons à plusieurs reprises dans ses relations avec ses neveux Donald, Riri, Fifi et Loulou. C’est d’ailleurs les seuls en qui le vieux canard à lunettes a une confiance aveugle.
Le lancement du Picsou Magazine
À la grande surprise générale, l’oncle Picsou rencontre un succès fou auprès du grand public. C’est l’une des raisons qui va pousser Disney à lancer le Picsou Magazine en 1972. « Les équipes du journal de Mickey ont eu l’idée de lancer un nouveau magazine et ils ont hésité longtemps sur le personnage qui allait incarner ce magazine parce que Picsou, qui a toujours été le premier choix, était un personnage avec des défauts et ils avaient peur qu’il soit mal-perçu par le public« , raconte Jean-Baptiste Roux, rédacteur en chef du magazine, à Franceinfo.
Pour son premier numéro, le bimestriel français organise un concours dont le premier prix est une récompense de 5 lingots d’or de 1kg. De quoi attiser la curiosité de nombreux lecteurs ! Côté contenu, on y retrouve une majeure partie sous forme de bande dessinée dédiée aux aventures à Donaldville mais également des jeux, des infos (loisirs, cinéma, jeux vidéos, musique), des mini-récits et un petit cadeau dans chaque édition.
Sa première apparition à la TV
Nous sommes 15 ans après le lancement du Picsou Magazine et la popularité autour du personnage n’arrête pas de grandir. Picsou a même le droit à sa propre série d’animation : La Bande à Picsou (Ducktales, en anglais). Ce fut la première série animée de Walt Disney Television Animation diffusée en syndication.
En France, elle arrivera seulement en décembre 1988, soit un peu plus d’un an après le début de la diffusion américaine. Dans un premier temps, on peut la voir en première partie de soirée dans Le Disney Channel sur France 3, puis ensuite dans Spécial Disney sur TF1 et enfin dans le Disney Club sur la première chaîne également jusqu’en 1997.
75 ans d’existence
Plus de 70 ans après son apparition dans les comics Disney, Balthazar Piscou, également surnommé Oncle Picsou, Scrooge McDuck ou encore Picsounet, continue de fasciner petits et grands. Le Picsou Magazine a donc prévu un numéro spécial afin de marquer le coup à la fois pour l’anniversaire de son canard préféré, mais aussi pour les 50 ans du magazine. Au programme : interviews des anciens rédacteurs en chef, flashback avec des extraits des meilleurs numéros, une BD historique version XXL de 132 pages et plein d’autres surprises à découvrir.