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« Trois ans pour inverser la courbe » : le rapport alarmiste du GIEC

Le nouveau rapport du GIEC est sans appel : pour espérer un monde futur vivable, il reste trois années à l’humanité pour inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre.

278 chercheurs, unis dans le Groupe d’experts intergouvernemental (GIEC) ont publié lundi le troisième et dernier volet de leur rapport sur le réchauffement climatique. Pourquoi ce volet-ci est-il si important ? Parce qu’il propose des solutions applicables dès maintenant. Faire baisser les émissions de gaz à effet de serre avant 2025 c’est la seule solution pour ne pas voir nos conditions de vie se dégrader, ou voir nos vies être directement menacées pour 3,5 milliards d’entre nous.

Quelles conséquences concrètement ?

Les conséquences du réchauffement climatique ont été dévoilées dans les deux premiers volets du rapport. Le plus gros problème : nous ne sommes pas prêts pour faire face aux conséquences du réchauffement climatique. Certains pays sont plus vulnérables à ces changements que d’autres. Selon le GIEC, ces pays ont déjà eu 15 fois plus de morts à cause des inondations, sécheresses ou tempêtes que les autres.

« En France, moins de 3% du temps de débat dans la campagne présidentielle traite du climat alors que jamais l’humanité n’a fait face à une telle menace climatique« 

Greenpeace

Sur la santé par exemple, le changement de température va causer l’augmentation des maladies respiratoires, des épidémies comme le choléra, mais il aura également des conséquences sur la santé mentale. C’est aussi la naissance de l’insécurité alimentaire, de vagues de chaleur, de la monté des eaux etc.

Quelles solutions ?

Le principal aspect du nouveau rapport du GIEC se concentre sur les solutions que nous pouvons mettre en place dès maintenant. Bonne nouvelle : le rapport démontre que nous possédons assez de richesses au niveau mondial pour financer la transition écologique, et qu’agir sera beaucoup moins cher que l’inaction.

Pour éviter un désastre climatique, il faut changer en profondeur nos modes de production et de consommation dans tous les secteurs. Dans la production d’énergie par exemple, il est urgent de déployer des sources d’énergie renouvelables telles que l’éolien, le solaire, l’hydraulique ou le nucléaire. Les infrastructures fossiles actuelles produiront bientôt plus de gaz à effet de serre que ce qu’il faudrait pour limiter le réchauffement. Préserver les forêts, réduire la demande de transport (télétravail, moins d’étalement urbain), électrifier les villes … chaque secteur peut mettre en place des solutions moins polluantes.

« Chaque émission de gaz à effet de serre évitée réduit le changement climatique et ses effets »

Pour respecter l’Accord de Paris sur le climat, qui vise à limiter l’augmentation de la température moyenne à 1,5°C ou 2°C par rapport à l’aire préindustrielle, nous devons atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 (2070 pour une limitation du réchauffement à 2 °C). Il est indispensable pour cela de mettre en place des dispositifs de capture du carbone : plus d’espaces verts dans les villes, développement de puits naturels de carbone, reforestation, changement de pratique de sols…

Pour conclure, le rapport est alarmant mais aussi porteur d’espoir : nous pouvons éviter encore éviter la catastrophe. Si vous voulez en savoir plus et que vous avez le courage de lire le rapport en entier, tout est là.

A lire aussi : Présidentielle 2022 : et l’environnement dans tout ça ?

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