Jeudi dans la soirée, un homme a été arrêté à Buenos Aires après avoir pointé une arme et tenté d’assassiner la vice-présidente Cristina Kirchner.
Véritable coup de chance pour l’ancienne présidente de l’Argentine, Cristina Kirchner. Alors qu’elle sympathisait avec ses partisans devant chez elle, ce jeudi 1er septembre, à Buenos Aires, un individu a pointé une arme à feu chargée à quelques centimètres de sa tête. Aucun tir n’est finalement parti. « C’est un acte odieux de violence politique, après presque 40 ans de démocratie. Les discours de haine et la violence ont des conséquences« , a déploré Eduardo de Pedro, le ministre de l’Intérieur argentin.
Le suspect a été arrêté dans la foulée par les forces de l’ordre. D’après plusieurs médias locaux, il s’agirait d’un homme brésilien âgé d’une trentaine d’années. Une information encore non confirmée de source officielle.
Présidente pendant huit ans
Auparavant étudiante à l’École des sciences légales et sociales de l’université de La Plata, Cristina Kirchner, de son vrai nom Cristina Fernández de Kirchner, a débuté sa carrière en tant qu’avocate en 1979. 10 ans plus tard, elle est élue députée de la province de Santa Cruz puis une nouvelle fois en 1993.
Devenue par la suite sénatrice et députée nationale, elle devient la Première dame de la Nation argentine à la suite de la victoire de son mari, Néstor Kirchner, sous les couleurs du Front pour la victoire-Parti justicialiste (centre-gauche) durant l’année 2003. Elle lui succédera finalement le 28 octobre 2007 en remportant les élections présidentielles avec 44% des voix, faisant d’elle la deuxième femme à la tête du pays après Isabel Martínez de Perón (1974-1976).
Malgré sa politique dit « populiste » non apprécié par tous, Cristina Kirchner devient une nouvelle fois présidente en 2011, bénéficiant d’un élan de sympathie général suite à la mort de son mari. Elle retrouve, par ailleurs, la majorité au Congrès.
Depuis la fin de son second mandat en 2015, elle a repris ses fonctions de sénatrice et occupe depuis décembre 2019 le poste de vice-présidente de la Nation aux côtés du président Alberto Fernández. L’ex-dirigeante est également au cœur d’une affaire de corruption dans laquelle elle risque près de 12 ans de prison ainsi qu’une inéligibilité à vie.