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Devenir modèle OnlyFans pendant ses études : bonne ou mauvaise idée ?

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Depuis 2016, OnlyFans permet à tous les internautes de créer ou de consommer du contenu à caractère sexuel sur le principe d’un abonnement.

Il faut dire que du chemin a été parcouru entre les messages un peu coquins du minitel rose dans les années 90 et l’abonnement premium à un compte sur des applications où la nudité est banalisée. Only Fans, Mym, Myystar… Ce sont toutes ces plateformes qui proposent du contenu exclusif et payant à caractère érotique ou sexuel. Par ailleurs, avec la crise du Covid-19 et les confinements successifs, certaines étudiantes ont pris la décision de faire de la pornographie leur job étudiant.

Selon Tim Stokely, le PDG d’OnlyFans, 200 000 nouveaux créateurs de contenus ont rejoint la plateforme durant la pandémie. La consommation de porno a véritablement changé ces dernières années. Et si les consommateurs restent les mêmes (87% d’hommes), les créateurs et créatrices de contenu, eux, se font plus nombreux. En effet, l’application créée en 2016 enregistre aujourd’hui 1.5 million de créateurs certifiés OnlyFansSon concurrent Français MYM, quant à lui, rassemble près de 350 000 créateurs pour un chiffre d’affaires estimé à plusieurs dizaines de millions d’euros.

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Un concept en vogue

Au cœur de ces nouvelles activités, un concept fait fureur aux Etats-Unis : la passion economy (« économie de la passion » en français), la création de business autour de l’univers des influenceurs. Car en France, les plateformes de charme sont devenues un débouché de choix pour des stars de télé-réalité souvent sur le déclin et en quête de nouvelle source de revenus. De ce fait, certains étudiants/étudiantes simplement en recherche d’un peu d’argent à se faire facilement ont commencé à s’y mettre également.

Pour cette rentrée scolaire 2022-2023, l’UNEF (le premier syndicat étudiant de France) a constaté une augmentation de 6,47% du coût de la vie étudiante, soit « 28 euros de plus par an”, détaille Imane Ouelhadj, présidente du syndicat. Un fait qui pourrait justifier en partie la volonté de ces derniers à proposer du contenu hot contre rémunération.

« Je montre ce que je veux à mes abonnés« 

VL a ainsi pu recueillir le témoignage d’une jeune étudiante en droit, que nous appellerons Eléa pour des raisons de confidentialité. Son histoire n’est pas un cas isolé, comme beaucoup de jeunes femmes étudiantes, elle a fait le choix de proposer des contenus érotiques à ses abonnés. “C’est une amie qui m’en a parlé. J’ai commencé sur Instagram et je me suis dit que je pouvais convertir mes followers pour gagner un peu d’argent. Je ne voulais pas faire la promotion de marque ou autre, nous confie la jeune femme de 21 ans aux 9000 abonnés sur Instagram. Éléa propose uniquement des photos et vidéos dites “smart” selon elle. 

« Je montre ce que je veux à mes abonnés, mon contenu est plus érotique que pornographique. Avec mes études, je connais très bien les risques de faire ce genre de choses, surtout pour mon image« . En effet, l’étudiante en licence de droit fait très attention à ce qu’aucune photo de son visage ne fuite. Elle montre uniquement son corps.

C’est très évolutif ! En décembre par exemple, j’ai fait 1800 euros.

Eléa pour VL

Sur son compte OnlyFans, ce sont presque 200 personnes qui ont souscrit à un abonnement à son compte pour la somme de 30 euros. En moyenne je gagne un smic par mois. Mais c’est très évolutif, en décembre par exemple j’ai fait 1800 euros. Mais c’est très prenant comme activité, car si je ne publie pas régulièrement, je perds des abonnés et donc, de l’argent.” nous indique-t-elle avec une petite voix.

Si ouvrir un compte OnlyFans peut paraître accessible, la concurrence est rude sur la plateforme. Toutes les semaines de nouveaux créateurs et créatrices arrivent sur le site. Alors pour espérer toucher le gros lot, il faut proposer un contenu original. Le site pousse à produire du contenu plus trash, pour apparaître en Une, analyse la jeune étudiante, un brin pessimiste. L’argent est très souvent la principale motivation de ces jeunes, en quête d’arrondir leurs fins de mois plutôt que de faire carrière dans l’industrie. Mais c’est aussi un moyen pour certaines jeunes femmes de gagner en confiance en soi.

La plateforme apparaît aujourd’hui comme une alternative au contenu porno pour les jeunes et correspond, à n’en pas douter à une évolution de la consommation de sexe en ligne. L’essor des utilisateurs OnlyFans intervient par ailleurs au même moment que la décision du tribunal de justice de Paris concernant la demande de blocage de 5 sites pornographiques par l’ARCOM (ex-CSA). 

À lire aussi : 31% des Français ont déjà utilisé un sextoy selon une étude

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Journaliste Éducation
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