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Plus belle la vie : les adieux à Roland Marci

Une page se tourne dans une série qui touche bientôt à sa fin. C’est ce soir que les fans de Plus belle la vie vont dire adieu à un personnage iconique : Roland Marci.

Qu’on les appelle soap ou feuilleton quotidien, ils ont tous une figure iconique, tutélaire, qui les dépasse tous. Dans Plus belle la vie (comme dans beaucoup de soaps américains), il y a une famille centrale et ici, la famille centrale est la famille Marci. Ce sont les premiers que l’on voit apparaître à l’image en 2004 (rentrant de vacances). C’est aussi à la famille Marci qu’appartient LE lieu central de la série, le bar du Mistral. Et naturellement, son propriétaire Roland Marci fait ainsi figure de taulier dans la série de France 3. Que le début de la fin de la série commence en quelque sorte avec la disparition de ce personnage dans l’épisode de ce soir, sonne comme une évidence. C’est aussi cet événement qui va définitivement montrer que la série est belle et bien finie. Sin incarnation n’est plus !

Dans la très longue des vies des soaps, la figure tutélaire, matriarche ou patriarche, est quasiment intouchable. Elle est souvent la seule à n’être jamais recastée. La disparition du personnage dans la série ne survient en général que dans deux cas : la disparition de son interprète dans la vraie vie, à l’image de Frances Reid aka Alice Horton dans Des jours et des vies ; où la volonté de son interprète de quitter la série, à l’image de Susan Flannery aka Stephanie Forrester dans Amour gloire et beauté. Ils sont le pilier de la série et dans cette seconde « vie fictionnelle » qui se dresse devant le public, ils en marquent le repère indéboulonnable.

Roland Marci (que Michel Cordes a brillamment incarné durant 18 ans) est le symbole de la série, au même titre que le Mistral. Mais il est bien plus que ça. Dans une série qui a posé comme principe dès le départ pour permettre une identification de chaque français de pas doter ses personnages d’un accent, Roland Marci est le seul à en avoir un. Ainsi non seulement il est Plus belle la vie, mais il est aussi l’incarnation dans la série de Marseille. Et c’est ce qui rend déchirante sa disparition annoncée dans la série. Une page se tourne et plus jamais la série ne sera la même sans lui.

D’ailleurs, les épisodes passés ont pris soin de revenir sur son passé pour que les fans en sachent plus sur lui. La série s’est aussi arrangée pour que, grâce à lui, le destin de certains de ses personnages, arrivent aussi à une forme conclusion. Mais Roland restera un personnage fascinant dans l’univers de Plus belle la vie.

Attachant de bout en bout, il est le grand-père que l’on voudrait tous avoir. mais il n’est pour autant pas dépourvu de failles, voire même de parts sombres. A commencer par cette relation compliquée avec son père que l’on découvre très tôt dans la série, et sur laquelle les récents flashbacks sont revenus. Mais Roland, c’est aussi une relation complexe avec sa famille, notamment avec ses fils, qui a traversé la série. Il n’accepte jamais qu’on lui dise ce qu’il doit faire et n’entend pas être traité comme un « vieux monsieur ». Il continue jusqu’au bout à être maître de sa vie.

Michael Cordes a su durant toutes ces années lui donner son talent et sa bonhommie, sacrifiant sans doute au passage quelques rôles dans d’autres fictions, une partie de ce milieu ayant du mal à faire preuve « d’imagination » avec les acteurs. Mais plus que tout autre acteur de la série, Michel Cordes symbolisera longtemps l’aventure Plus belle la vie. Une aventure télévisuelle qui aura permis à beaucoup de personnages (et donc d’acteurs et actrices) de rentrer chaque soir chez des millions de gens et s’y faire une place à part, celle o les frontières entre fiction et réalité s’abolissent. Et ça, ça n’a pas de prix !

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Rédacteur en chef du pôle séries, animateur de La loi des séries et spécialiste de la fiction française
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