L’ex-président et son épouse Carla Bruni-Sarkozy ont engagé une procédure d’urgence devant le Tribunal de grande instance de Paris contre Patrick Buisson et le site d’information Atlantico.
Le premier avocat à prendre la parole cette après midi est celui de Carla Bruni, Richard Malka, qui a estimé qu’invoquer l’intérêt général pour justifier les publications des enregistrements était une » monstruosité ».
Avec cette action l’ex-président et sa compagne espèrent obtenir une décision pour « l’exemple », car il est très difficile de bloquer la diffusion d’autres extraits de ces enregistrements. Cette affaire embarrasse l’ancien chef de l’Etat, dont le retour pour la présidentielle de 2017 fait l’objet de spéculations depuis des mois de la part des médias. En effet plusieurs personnalités de gauche n’ont pas manqué de la juger révélatrice des moeurs politiques de l’ancien exécutif.
Altantico supprime les extraits
L’avocat de M. Buisson, Gilles-William Goldnadel, considère ce référé comme « moralement légitime » mais assure logiquement que l’ancien conseiller du président n’y est pour rien si les bandes ont été rendues publiques. Ce dimanche, à la veille de l’audience, Atlantico a précipitamment retiré l’extrait de l’enregistrement réalisé le 26 février 2011 à la résidence de la Lanterne, dans lequel on pouvait notamment entendre Carla Bruni. Le site a néanmoins laissé les autres bandes en ligne.
M. Sarkozy et Mme Bruni-Sarkozy demandent conjointement un euro de dommages et intérêts à Atlantico et 30.000 euros à Buisson, qui seraient « reversés intégralement à la fondation de lutte contre le sida de l’ex-première dame. »
Alexandre Legrix