A l’occasion de la sortie du film « Nouvelle Vague » de Linklater début octobre, on revient sur ce phénomène la « Nouvelle Vague » né dans les années 1950, qui a marqué le cinéma français.
Début octobre, le film « Nouvelle Vague » de Richard Linklater sortira au cinéma. En hommage au film « A bout de souffle » de Jean-Luc Godard (1960), « Nouvelle Vague » raconte le tournage d’ « A bout de Souffle » et aborde, plus largement, ce mouvement « Nouvelle Vague » qui a bouleversé le monde du cinéma. Mais alors, c’est quoi la « Nouvelle Vague » dans le cinéma français ?
Une autre façon de faire du cinéma
La Nouvelle Vague a marqué un tournant dans le cinéma français. Né à la fin des années 1950, ce mouvement développe une nouvelle façon de filmer, un autre aspect du cinéma est né. En effet, s’agissant de l’aspect technique, les réalisateurs s’accompagnent de nouveaux appareils, mais c’est surtout le jeu des acteurs, l’utilisation de la voix off, la façon de filmer dans la ville et le développement des sentiments qui sont refaçonnés.
La Nouvelle Vague se caractérise par des dialogues simples, des mouvements plus décontractés. En outre, alors que les films de l’époque sont normalement tournés en studio, le mouvement de la Nouvelle Vague va pousser les réalisateurs à tourner dans des décors réels, comme la rue, et ce avec des caméras 16 mm habituellement dédiées aux reportages télévisés ou aux documentaires. Souvent sans éclairage en plus, seulement la lumière du jour, cela change réellement le rendu à l’écran. Parmi les films mythiques de ce mouvement, on note les films de Jean-Luc Godard comme « A bout de Souffle » ou « Le mépris » ou encore « Les Quatre Cents Coups » de François Truffaut.
Des dialogues de la vie courante
Ce qui change aussi, ce sont les dialogues : dans les films de la Nouvelle Vague, on parle comme dans la vie. En effet, les cinéastes écrivent leur scénario eux-mêmes et les dialogues sont très réalistes, ce qui bouleverse la vision du cinéma qu’on avait auparavant avec des dialogues beaucoup plus littéraires. On observe cela notamment dans « Les Quatre Cents Coups » de Truffaut où l’improvisation et la spontanéité du jeune Jean-Pierre Léaud crèvent l’écran. En outre, dans « Le Mépris » de Jean-Luc Godard, Camille (jouée par Brigitte Bardot) énumère des grossièretés à son mari Paul (joué par Michel Piccoli), chose qui ne se faisait pas avant. Dans « A bout de souffle », le dialogue simple est largement pratiqué par Jean-Paul Belmondo, ce film intégrant le français parlé de l’époque et l’argot.
Un contexte qui tend vers la légèreté
Les caractéristiques de la Nouvelle Vague, à savoir le fait de filmer hors studio, de simplifier les dialogues…. est en lien avec le contexte de l’époque. En effet, la Nouvelle Vague s’inscrit dans la période d’après-guerre, les jeunes cinéastes sont donc motivés par une envie de liberté, de légèreté, que l’on retrouve à l’écran. Fini les lourdeurs des textes littéraires, place à la vie courante retranscrite à l’écran, place à la spontanéité du jeu. Cette Nouvelle Vague est marquée par des nouveaux cinéastes, déclinés en plusieurs groupes. Par exemple, La « Rive gauche » représente des cinéastes venant du domaine du court-métrage tels que Alain Resnais, Agnès Varda ou Chris Marker. Par ailleurs, on remarque un autre groupe venant des Cahiers du Cinéma tels que François Truffaut ou Jean-Luc Godard.